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17 Feb 2020

Humour, Légèreté et Inconsistance

Je suis en train de lire le dernier roman de Frédéric Beigbeder, un roman qui, bien qu’un peu trop centré sur la personnalité débauchée de son « auteur » à mon goût, a l’énorme mérite de soulever une question philosophique et sociologique très actuelle : une société qui rit de tout n’est-elle pas une démocratie qui se meurt ?

Car à l’heure où nous sont jetés aux yeux et aux oreilles les plus grands drames humains, le principal commentateur en est un chroniqueur sarcastique qui, à sept heures du matin ou du soir, va trouver le coupable idéal avant de le mettre en morceaux.

Au-delà des mauvais mots, des faux pas et des trahisons des grands de ce monde, qui, désormais, ne passeront plus jamais inaperçus, se pose la question de la contre productivité du rire aux dépens d’une personne ou d’une cause, comme une espèce de fosse aux lions où viendrait se déverser la haine et le ricanement de tous, sans que, pour autant, on fasse quelque chose pour avancer.

Je me juge comme quelqu’un ayant de l’humour et trouve que la caricature est un bon moyen de remettre un peu de légèreté et de bon sens dans les débats publics. Mais, ce que j’aime avant tout, c’est l’humour qui surprend et déroute. Une façon de changer subitement de paradigme et de sortir du raisonnement (et de l’humour) cousu de fil blanc. L’humour est, selon moi, toujours un peu absurde et forcément gratuit. Et si l’humoriste fait une caricature, il doit la faire au bénéfice de tous et d’abord en balayant devant sa propre porte, pas uniquement pour tourner l’autre en ridicule. Faire de l’erreur humaine une blague permanente, c’est jouer à Brice de Nice sans en avoir le second degré.  Et, franchement, se targuer d’avoir de l’humour quand on est soi-même susceptible et qu’on ne sait rire que de l’autre, est-ce vraiment avoir de l’humour ?

Je suis plutôt drôle dans la vie et plutôt sérieuse lorsque je prends la plume. Peut-être est-ce parce que les sujets que j’aborde à l’écrit sont ceux qui me semblent importants et que je juge que les émotions et sujets que je traite au travers de mes personnages ont besoin d’un minimum de gravité pour être entendus. Mettre un gros LOL ou un rire enregistré à la fin de chaque phrase, ne dédramatise pas une situation mais en diminue la force de conviction et l’importance qu’on est censé y accorder.

Alors je ne dis pas qu’il faut être sérieux tout le temps mais je suis d’accord avec Beigbeder lorsqu’il dit que ce rire omniprésent, représenté par cet Emoji hystérique de rire avec larmes, (que d’ailleurs, personnellement, je n’ai jamais réussi à utiliser à cause de son côté flippant) circulant sur les réseaux sociaux est un phénomène perturbant et pas très rassurant quant à la capacité des foules à débattre de sujets pourtant importants, le moment venu.

L’humour est une preuve d’intelligence, un moyen de changer de point de vue, de détendre une atmosphère mais, pour rester tout cela, il faudrait veiller à ce que nos médias ne le réduisent pas à un Emoji.  

10 Feb 2020

Suspense et imprévu

S’il est une chose que m’a apprise la vie que je mène depuis cinq ans, c’est bien à gérer l’imprévu. À vivre au jour le jour, avec des plans à quelques mois à peine. À m’adapter aux situations, même lorsqu’elles me contrarient, et à développer une certaine force de caractère, une imagination, qui me permettent de garder le cap et de rebondir quand il le faut.

Même si cette attitude a été encouragée par le choix d’un changement de vie professionnelle, je crois que celui-ci, comme l’envie d’écrire, n’est pas arrivé par hasard, et qu’il s’agit d’un mouvement plus profond qui, chaque jour, grandit en moi. Un besoin de reprendre la main sur ma vie, sur mes choix. D’ailleurs, en écrivant du suspense, c’est dans cette zone de remise en question que je m’amuse à pousser mes personnages et mes lecteurs, dans ces situations qui nous poussent à nous demander qui nous sommes réellement, en dehors de nos habitudes et de nos étiquettes sociales. 

Il est difficile de savoir manier la limite entre la sécurité dont nous avons besoin pour vivre sereinement, pour faire des projets, et cette dose d’imprévu qui nous anime et nous fait nous sentir vivant.

Le confort peut devenir un mouroir, comme l’imprévu se transformer en danger…

C’est de cet enjeu dont parle mon roman Playlist, au travers de mon héroïne se lançant dans un roadtrip improvisé, aux côtés d’une parfaite inconnue : de la nécessité de se faire bousculer dans son quotidien pour mieux se retrouver. Mais aussi des risques liés à un imprévu permanent, à une vie que l’on ne maitriserait plus du tout, comme si on était au volant d’une voiture sans frein…

Picasso disait qu’il faut savoir apprendre les règles pour ensuite pouvoir les briser comme un artiste. Je pense que, de la même façon, il faut savoir construire et entretenir ses valeurs, pour pouvoir appréhender l’imprévu sans se perdre. J’ai encore entendu l’autre jour à la radio l’interview d’une employée de la fonction publique en larmes, se disant prête, certains jours, à se tirer une balle dans la tête en pensant à son travail. Le pire était que cette femme semblait passionnée par son emploi, désormais vidé de sens et de respect. Pourtant, à aucun moment celle-ci n’a évoqué l’idée de changer de vie, de préparer un départ ou de développer ses compétences dans un autre domaine. Le besoin de sécurité l’avait certainement emporté et, à présent, sa santé ne lui permettait plus d’agir…

Notre génération a appris à vivre avec une notion de risque zéro , à prendre des assurance et un avocat, si l’assurance ne fait pas son travail. Je ne dis pas que cela n’a pas de bons côtés, mais l’homme est un animal curieux, social, intelligent,  qui est capable de tant de choses qu’il serait dommage de ne pas les réaliser et de se réaliser par peur de l’imprévu…, non ?

03 Feb 2020

Amours Hitchcockiennes

Il est drôle de voir parfois comme les idées que l’on a en tête à une période donnée se recoupent et se retrouvent dans différents aspects de notre vie. Ainsi, quelques jours à peine après la soirée Amours Noires, je suis tombée ce week-end sur un excellent reportage sur Arte au sujet du couple Hitchcock, un couple dont j’ignorais totalement l’histoire et l’immense complicité. 

C’est lors d’un diner d’honneur qu’Alfred Hitchcock prononça à peu près ces mots : un homme comme moi ne peut pas vivre seulement du crime, il a aussi besoin d’attentions, d’affection et d’un bon plat chaud de temps en temps. Il conclut en remerciant sa femme, mère de sa fille, scénariste de talent et cuisinière émérite, d’être à ses côtés.

Durant notre soirée Amours Noires, nous avons parlé de l’amour qui blesse, de ce qu’il peut pousser à faire, de ce que nous endurons à cause de lui. De la difficulté à aimer malgré ses peurs.

Il est difficile d’imaginer un Amour parfait, sans obsession, sans négligence, sans rivalité. Pourtant, l’amour, quand il tombe au bon endroit, peut, malgré ses excès, faire faire de grandes choses, et aider deux personnes à s’accomplir autour d'un projet commun. C’est en cela que j’ai trouvé ce portrait particulièrement inspirant, non seulement à cause de la complicité qu’il montrait entre ces deux êtres, mais aussi parce qu’il portait un autre message, autour de la co-créativité.
Hitchcock était un homme plein de gaité mais aussi habité par de nombreuses peurs et obsessions, qui se reflétaient dans ses films. Madame Hitchcock partageait avec le maître son sens de l’humour anglais mais aussi son goût pour l’écriture et le suspense. Il avait besoin de son avis d'experte, de ses idées et elle admirait son travail, sa vision.Ils se nourrissaient l’un l’autre.

En dehors de leur carrière cinématographique leurs valeurs communes les ont poussés à s’engager, chacun à leur façon, pendant la guerre, et à prendre le temps d’élever leur fille, en mettant leur carrière en second plan.

Ce mariage, dont Hitchcock a fait la demande à sa femme après de longues années de fiançailles, alors qu'il était en pyjama et qu’elle souffrait de mal de mer, ne fût peut-être pas aussi bleu qu’un ciel sans nuages mais il a eu le mérite de nourrir un amour de toute une vie et deux talents qui nous réjouissent encore aujourd'hui.
Je ne sais pas ce que vous en penserez mais je  trouve cela très  inspirant et très réjouissant !

Photo : © AF archive/Alamy Stock Photo.

27 Jan 2020

10 raisons de....venir à la rencontre Littéraire booknseries AMOURS NOIRES

Je ne pouvais pas laisser passer ce lundi sans vous inviter et vous inciter à prendre le temps de venir nous rencontrer lors de la soirée Amours Noires de Jeudi prochain qui aura lieu à Bordeaux et où je serai en compagnie de mes complices Brigitte Huepillette et Lily Bfrancis

Alors, pourquoi venir le 30 à La Causerie des Chartrons ?

Raison #1 : pour la convivialité : parce-que les soirées booknseries sont avant tout de bons moments à passer dans un lieu très accueillant que je vous invite à découvrir si vous ne le connaissez pas déjà !

Raison #2 : pour les histoires : parce que les livres sont avant tout des histoires que l’on se raconte, et qui n’aime pas qu’on lui raconte des histoires ?

Raison #3 : pour les rencontres : Ici, pas de groupe fermé ! Les soirées booknseries sont ouvertes à tous, petits ou grands lecteurs, de tous âges, homme ou femmes, et c’est ce qui en fait la richesse !

Raison #4 : pour découvrir des univers littéraires : en dehors des 3 œuvres présentées, les auteures présentes vous parleront de leur écriture et vous proposeront aussi de dédicacer leurs autres livres.

Raison #5 : pour parler d’amour ! Qui n’aime pas parler d’Amour ?

Raison #6 : pour partager vos lectures : une rencontre c’est un échange. Jeudi soir, vous pourrez parler des histoires qui vous ont marquées, nous donner envie de les lire aussi.

Raison #7 : parce qu’il y aura un cadeau à gagner ! Eh oui ! Ceux qui partageront une histoire d’amour avec nous feront l’objet d’un tirage au sort et gagneront le roman de leur choix !

Raison #8 pour découvrir un auteur de près. Eh oui, un auteur est un être humain comme les autres. Là où certains cuisinent ou bricolent, il écrit et parfois, cela devient son métier. Si écrire vous tente, ou par simple curiosité, vous pourrez nous poser toutes vos questions et en apprendre sur le travail d’auteur .

Raison #9 : pour rappeler un ami et lui proposer une sortie qui sorte de l’ordinaire :)

Raison #10 : parce que je vous promets qu'on va passer un super moment !

Alors ? Concaincus ? :D 

20 Jan 2020

Je t'aime, moi non plus

En pleine préparation de la soirée littéraire Amours Noires qui aura lieu le 30 janvier prochain à Bordeaux, je me replonge, depuis quelques semaines, dans le thème de l’AMOUR, un sujet difficile pour l’écrivaine que je suis… Comment est-ce que je définis le mot AMOUR ? Comment est-ce que je parle d’AMOUR ? Et, surtout, pour quoi est-ce que j’en parle ?

Premier constat : L’amour est un sujet compliqué à appréhender pour les intellectuels de ma race, le cœur et le corps ayant tendance à se laisser dompter par la matière grise toute puissante. :)

Deuxième constat : l’amour nécessite la confiance, en soi et en l’autre… Une donnée de départ pas toujours facile à intégrer…

Si tous mes romans ont, en toile de fond, une histoire d’amour, la plupart du temps, elle reste dominée par le passé de mes personnages, par leurs peurs, plus que par leur cœur. Des amours dont mes héros ou mes héroïnes ont tendance à se méfier, à s’écarter, avant de les vivre vraiment.

L’amour nous remue, nous bouscule, nous expose, nous met à nu… En ce sens, il réveille nos sens, mais, ces émotions que nous ressentons lorsque nous sommes sous le charme de l’autre, définissent-elles vraiment le mot AMOUR ?  

Je crois que c’est au cœur de ces émotions satellites, qui nous appartiennent individuellement et se révèlent pendant une relation amoureuse, que naissent Les Amours Noires… Dans cette frontière fine entre le don de soi et la nécessité de combler un vide. Dans ces zones invisibles, de non-acception de soi, de l’autre ou d’une situation.  

Je t’aime, moi non plus. Oui. Souvent on aime mal parce que l’on oublie que l’on ne peut aimer l’autre avant d’avoir balayé devant son cœur. L’ Amour est comme un don du ciel, dont on peut faire le meilleur comme le pire. Un don à révéler, pour qu’il devienne de plus en plus pur, débarrassé de ces cicatrices dont on a oublié l’origine, de ces émotions négatives, déguisées en sentiments.

Dans Playlist, si mon héroïne a souffert par Amour, elle reste totalement responsable de cette souffrance. Raconter son parcours fût aussi pour moi une façon de montrer que l’Amour n’est pas accessible à tous de façon aussi naturelle et spontanée. Que ceux qui savent ouvrir facilement leur cœur s’exposent, mais que ceux qui le ferment ne sont pas épargnés. Que la solution pour en sortir n’est pas dans l’Amour de l’autre mais dans l’Amour de soi et dans une forme d’ouverture du cœur... Tout un programme dont j’espère reparler avec vous le 30 Janvier  à la Causerie des Chartrons à partir de 19H30 :) 

tous les détails de la soirée sont ici ! => https://www.booknseries.fr/non-classe/amours-noires-votre-prochaine-rencontre-litteraire-booknseries/

13 Jan 2020

bye bye Bug

Elle s’appelait « the Bug ». Dès que je l’ai vue, j’ai su qu’elle était faite pour moi. Construite à mon image :  petite, plus toute jeune, habillée en ado, avec ses stickers sur la fenêtre arrière et sa tong havanas au rétro.

Elle m’a connue au moment où je pensais à changer de voie, elle m’a amenée là où je le voulais, plus loin parfois.

Elle savait tout de moi. De ces discussions interminables de fin de soirée, pleine de promesses et de fumée de cigarette. De ces doutes, perdue dans mes pensées, au fil des kilomètres.

Un millier de souvenirs, sur des chemins que j’ai fini par connaitre par cœur.  
Sas de décompression entre toutes mes vies, musique à fond, la tête souvent ailleurs.

Un ami anglais l’avait baptisée « the Bug », reconnaissable entre toutes, avec ses portières coulissantes,
Un surnom que j'ai gardé, c'est vrai qu'elle était marrante. 

Il parait qu’on savait toujours si j’étais passée par là,
L’autocollant Booknseries, à l’arrière, le disait pour moi.

Dorénavant, ce ne sera plus le cas.

La semaine dernière, the Bug a passé l’aile à gauche, dans une grosse fumée blanche,
Une fin plutôt classe je trouve, digne des planches.

Certains objets vous accompagnent si longtemps que l’on a envie de leur rendre hommage.
Alors voilà, bye bye Bug, merci pour cette décennie de souvenirs , et , qui sait , tu rouleras peut-être encore dans les nuages ! 

02 Jan 2020

Je vous souhaite à tous une bonne année...

Je vous souhaite à tous une année 2020 remplie de bons moments, petits ou grands, de ceux qui remplissent ce sablier que le malheur, de temps à autres, viendra vider.

Des cafés en terrasse, entre amis.
Des plateaux télé en famille, ensemble, blottis…
Des films qui font rire ou bien pleurer.
Des fous rires, surtout quand il ne faut pas, et qu’on ne peut arrêter !
Des lectures sous un plaid, calé au coin du feu…
Le goût d’une bière fraîche au soleil, tout seul ou à deux.
Un mot gentil, au moment où on ne l’attendait plus,
Un bisou posé sur la joue, ou bien une main tendue.
La musique qu'on aime, à fond dans les oreilles.
Des livres pour rêver, voyager, apprendre ou partager des merveilles.
Des mots doux, chuchotés, des caresses, gardées en secret.
Des trains allant là où personne ne vous connait.
Des rencontres qui transforment.
Des réussites qui élèvent.
Un soleil brillant au milieu d’un ciel sans nuages.
Des arbres secoués par le vent, perdant leurs feuilles au passage.
Tous ces petits riens qui nous appartiennent
Et qui font qu’on a envie de dire merci, c’est cool ou je t’aime !
Ces moments remplis de joies et de couleurs qu’il faut savoir nourrir pour que l’on puisse dire, dans un an, et même s’il y a eu du mauvais aussi : oui, cette année a été bonne et j’ai profité de la vie !

Belle année à tous les amis ! 

24 Dec 2019

Il faut croire au Père Noël !

Aujourd’hui je vous imagine tous, en train de préparer cette soirée particulière, cette soirée un peu magique, qu’on le veuille ou non.   

Je pense à vous et j’ai envie de vous dire qu’il faut continuer à croire au Père Noël !

J’ai crié haut et fort que je croyais au père noël jusqu’à mes 10 ans, malgré les moqueries de mes camarades, malgré le fait que ma sœur ainée m’ait montré des cadeaux, cachés dans le grenier, malgré une évidence qui me ramenait à une triste réalité.  J’ai voulu croire et faire savoir que je croyais au Père noël jusqu’à mes 10 ans, comme pour affirmer que je croyais en mes rêves, comme si je voulais, coûte que coûte, préserver cette part de magie et d’imaginaire dans ma vie.

Le fait que les enfants choisissent leurs cadeaux en magasin et ne croient plus au Père Noël de plus en plus tôt est une chose me rend triste.

Car croire au Père Noël, c’est développer sa capacité à croire aux miracles ! Je me souviens de cette fois ou, ayant commandé un jouet d’un univers de personnages miniatures, j’en avais eu trois au pied du sapin et, en plus, cette poupée géante en chiffon, presque plus grande que moi ! J’ai dit à mes parents que les enfants mentaient en disant que le Père Noël n’existait pas, car tout cela devait coûter bien trop cher et, qu’en plus, j’avais reçu des jouets que j’adorais et que je n’avais même pas mis sur ma liste ! Seul le Père Noël pouvait accomplir de tels miracles !  

Croire au Père Noël, c’est énoncer ses envies, sans limites ! C’est se poser face à une feuille et y écrire une liste de choses qui, sans aucun doute, nous donneront le sourire ! Combien d’adultes savent faire cela ? Demandez autour de vous. Et pourtant, qu’est-ce que les en empêche ?

Croire au Père Noël, c’est apprendre la patience, attendre pour que ses vœux se réalisent, même les plus fous. La vie est un parcours où tout est possible si on sait être patient et surtout, si on continue à y croire. Dans un monde où tout le monde veut avoir tout, tout de suite, je pense que l’attente du Père Noël est un excellent moyen de développer cette vision selon laquelle tout est possible pour qui sait persévérer et laisser le temps aux évènements de se produire.

Alors oui, croyons au Père Noël, comme nous pouvons croire en la vie et en ses miracles, rendus possibles par la seule force de notre volonté.  

Et puis le Père Noël est, au travers des différentes légendes qui l’ont construit, un héros aux origines et au parcours fascinants… alors ce serait dommage d’être la génération qui mettra fin à cette belle histoire, non ?  :)

Joyeux Noël à Tous les amis ! et n’oubliez pas de faire votre liste au Père noël !!!

16 Dec 2019

Un petit bout de moi à partager avec vous

Je vois régulièrement des personnes critiquer le côté personnel, autobiographique, des romans actuels : tout comme les biopics au cinéma, l’autofiction est à la mode !  

Alors oui, bien sûr, d’un côté, on peut regretter que l’histoire vécue fasse frémir par sa seule réalité, parfois au détriment du style et de l’intrigue ; mais on peut aussi se demander quelle part de lui un auteur met dans ses livres et dans quelle mesure, même ceux qui s’en défendent, ne sont pas en train de se dévoiler en écrivant.

Car, après tout, l’auteur n’est-il pas un être social par excellence, témoin et narrateur du vécu de sa génération ?

En tous cas c’est ainsi que je me perçois : au cœur du siècle que je traverse, observatrice de mon environnement et des réactions des êtres humains. C’est aussi pour cela que j’ai choisi d’écrire des polars, pour témoigner de cette réalité contemporaine, ordinaire et parfois violente avec laquelle nous vivons.
Si j’avais été plus intelligente, j’aurais été philosophe. Pour échanger sur le sens de la vie et son absurdité, comprendre ce combat intime et collectif que se livrent ceux et celles qui survivent au quotidien, malgré des évènements qui les dépassent.
Mais comme je ne suis que moi, je raconte des histoires. Des romans, souvent un peu noirs, qui parlent de la difficulté à s’affirmer, dans son travail, dans son couple, au sein de sa famille, en société, tout simplement. Du côté obscur qui pousse quelqu’un à sombrer dans la folie, sans même s’en apercevoir. Des mensonges qui forgent les parcours et les personnalités. De la liberté que chacun a, face à ses choix.

Et si je mets toujours du suspense dans mes romans, c’est pour surprendre, pour bousculer, pour montrer que tout est possible, dans le bon sens comme dans le mauvais. Écrire du suspense, c’est m’autoriser à toutes les fins possibles, c’est forcer le lecteur à changer de point de vue, le déranger pour que son cerveau ne s’endorme pas dans un récit prévisible.

La vie est un jeu de carte dont nous ne choisissons pas la donne mais avec lequel nous pouvons tout tenter, quitte à perdre parfois. En tous cas, c’est ainsi que je la vois et que je la partage au travers de mes romans. Alors oui, dans ce sens-là, tous mes livres sont un petit bout de moi, un gros même, tant ils me servent à comprendre et à partager l’expérience et l’observation des phénomènes sociaux. Les relations de pouvoir et de séduction entre les sexes, le développement personnel face à la pression collective, les secrets de famille, les liens complexes de l’amitié, les relations amoureuses, la définition de la réussite professionnelle, sont au cœur de mes romans comme autant de questions posées au travers de personnages atypiques, qui serviront mon goût pour une forme de folie ordinaire…

Alors si vous aimez être embarqué, bousculé et vous questionner, ne changez pas d’adresse et embarquez dans mon univers en découvrant l'un de mes romans à suspense ! 

09 Dec 2019

Le livre est un cadeau Magique

Noël approche et bien sûr, c’est le moment où tous les auteurs vous présentent de leur dernier livre et les raisons pour lesquelles il ferait un bon cadeau pour Noël. Mais cette année, plutôt que de vous parler de moi et de mes livres (rassurez-vous, je le ferai aussi :) j’ai d’abord envie de vous dire que le livre est bien plus qu’une histoire que l’on choisit en fonction du goût des gens. Que le livre n’est pas ce cadeau facile, pas cher, cette bouée de secours que l’on ressort quand on ne sait pas trop quoi offrir à Noël.

Le livre est un vrai cadeau magique car, que vous l’ayez écrit ou que vous l’offriez, une fois entre les mains du lecteur, vous ne savez jamais jusqu’où il le portera…

Offrir un livre c’est savoir surprendre  
Contrairement à tous les autres cadeaux que vous faîtes, le livre n’est pas obligé de tenir compte des goûts de celui qui le reçoit. Offrir un livre, c’est aussi savoir titiller la curiosité, bousculer quelqu’un dans ses habitudes. On a tendance à compléter la bibliothèque des gens en fonction de ce qu’ils ont déjà, pourtant on devrait s’appliquer à y mettre régulièrement des OVNIS. Les goûts changent, les envies aussi, et le livre est un excellent moyen de nourrir l’ouverture des esprits.  

Offrir un livre c’est donner de soi
Offrir un livre c’est d’abord prendre le temps de choisir pour l’autre.  De se demander quelle émotion ou discussion on aurait envie de partager. C’est parfois prendre un moment pour aider quelqu’un, en lui mettant entre les mains un sujet qui pourrait le faire avancer.  C’est aussi dévoiler ce qui nous fait rire ou pleurer, en un mot, ce qui nous fait vibrer.

Offrir un livre c’est offrir un cadeau à mille personnes
Le livre est un cadeau qui voyage car il se prête et se donne. En offrant un livre à une personne, vous semez une graine qui fera naitre de nouvelles envies chez des personnes que vous ne connaissez même pas !     

Offrir un livre c’est offrir une pause.
Dans un monde où tout va très vite, la lecture est une baguette magique pour ralentir le temps. Nombreux sont ceux qui disent ne pas avoir le temps de lire. À ceux-là, offrez une BD, un court roman, un recueil de poésies ou de nouvelles, un livre sur un sujet qui les passionne… Lire requiert un peu plus d’effort que de surfer sur internet ou d’allumer la télé, mais c’est aussi un loisir beaucoup moins stressant et un vrai moment de liberté, car l’homme est actif dans sa lecture et personne ne vient lui dire comment il devrait la vivre.  

Offrir un livre c’est offrir un objet précieux
Je trouve que les objets sont importants, tant dans le symbole qu’ils représentent que pour la transmission. Avoir sur l’étagère un livre dédicacé, un livre offert par son enfant ou l’un de ses parents, ou le livre écrit par un ami n’est pas quelque chose de neutre. J’ai aussi tendance à penser que, même si internet et le e.book sont un formidable outil de promotion, les livres entreposés dans une bibliothèque font partie de la vie de leur lecteur et se transmettent de façon plus intime.

Oui, je crois que le livre est un formidable cadeau magique à faire à Noël, particulièrement en ces temps bousculés où les gens ont besoin d’échanger, de partager, de s’ouvrir au monde et d’agir pour leur mieux être et celui de tous.
Je terminerai sur une anecdote. Je devais avoir huit ans et l’un de mes oncles, célibataire et ne sachant certainement pas trop quoi mettre au pied du sapin, nous avait offert, à mes frères et sœurs et moi, un magnifique livre sur les Gnomes et leur légende. On y racontait, avec de magnifiques illustrations, l’origine, les caractéristiques et la vie quotidienne des différentes races et tribus de ces êtres invisibles. A l’époque, je lisais encore peu et jamais je n’aurais commandé ce genre de livre pour Noël et pourtant, j’ai dû le feuilleter et le lire une centaine de fois tant il m’a fascinée...

Alors?  Et vous ? Allez-vous offrir de la magie à Noël ? 

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