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02 Sep 2019

À l’aube d’un nouveau roman

Pour moi la rentrée scolaire rime aussi avec rentrée littéraire. Celle des auteurs que nous proposent les librairies, bien sûr, mais aussi la mienne.

Mon année d’auteur s’articule autour de trois phases : celle de la cogitation, qui démarre généralement après la fin de la publication d’un roman et dure deux à trois mois. C’est une phase durant laquelle je sélectionne une idée qui a muri pendant l’année précédente et que je me mets à poser de façon plus précise, en prenant des notes sur mon carnet d'écriture. Cela commence par le fameux « Pourquoi moi ? » Pourquoi devrais-je écrire un roman sur ce sujet, qu’est-ce qu’il remue en moi. Ensuite vient la phase du « Qui », qui sera le héros ou l’héroïne qui portera ce sujet ? Quel sera son dilemme ? Le défi qu’il aura à relever ? Puis vient l’étape du « Où et comment », durant laquelle j’ébauche le décor, le contexte et les personnages secondaires. Enfin, vient le choix de la forme de narration : passé ou présent, première personne ou troisième personne, un élément très important, surtout lorsque l’on écrit du suspense.

Le mois dernier, mon voyage en Crète m’a permis de faire de grands pas dans cette étape et de trouver, au fil de mes rêveries, de mes balades et de mes lectures, les idées qui me permettront de me lancer dans mon prochain récit, un nouveau roman à suspense où, comme souvent quand il s’agit de mes histoires, les relations humaines et ce qu’elles disent de ce que nous sommes, au fond, seront au centre de l’intrigue. Une occasion de parler des tendances de la société contemporaine, de ses moyens d’expression collectifs, anonymes et simplifiés à l’extrême. Une façon de voyager aussi, entre la France et la Grèce.  

La phase d’écriture va donc bientôt commencer, avec, comme souvent, un premier chapitre déjà très clair dans mon esprit.

Mais en attendant que, de ces longs mois de travail, ne surgisse le prochain bébé, et parce qu’être auteur, c’est aussi ne pas oublier que la seconde vie d’un roman ne commence que lorsqu’il est lu, je vais continuer à vous parler de mes autres écrits, et en particulier du dernier, mon roman Playlist, sorti en Juin dernier et pour lequel je serai en dédicace le 21 sept à la librairie Lacoste de Mont de Marsan. N’hésitez pas à venir m’y rencontrer. Et si vous avez déjà lu et apprécié l’un de mes livres, n'hésitez pas à en parler et sachez que j’en ai écrit 6 autres, alors rendez-vous dans la section livres sur mon blog Iggy pour choisir le prochain ;)

Belle semaine et bonne rentrée aux petits et aux petits grands !  

26 Aug 2019

Voir la rentrée autrement

Peut-être est-ce une vue de l’esprit, mais j’ai le sentiment que, cette année, la rentrée pèse à un grand nombre de personnes. Comme si les congés d’été de suffisaient plus à nettoyer l’accumulation du stress annuel. Comme si le retour au travail ou à une certaine réalité quotidienne semblait de moins en moins supportable.

Si je vous dis cela, c’est parce que, bien qu’ayant rayé les journaux télévisés et les alertes catastrophes de mon environnement depuis plusieurs années, je me sens, moi aussi, intimement et régulièrement affectée par les incertitudes et les douleurs auxquelles le monde fait face.

Adepte du développement personnel en tant qu’hygiène de vie, il m’est apparu il y a bien longtemps que l’action individuelle, si elle n’empêche pas les mouvements collectifs, était le début de tout changement profond et se trouvait aussi être contagieuse. Il faut être fou pour croire qu’en faisant la même chose en boucle, les résultats seront différents, disait Monsieur Einstein, et il avait bien raison. Attendre que les situations s’améliorent sans agir à sa propre échelle, est souvent utopique, aujourd’hui plus que jamais. Mais que peut-on faire pour changer les guerres, la pollution, le chômage, allez-vous me dire ? Un tas de petites (ou de grandes) choses quotidiennes mais surtout, et en premier lieu, y croire fermement.

Si je ne crois pas en mon succès, en une planète plus saine, en un monde plus intelligent, à l'amitié, à l'amour... alors comment puis-je attendre que les autres y croient et espérer que cela devienne une réalité un jour ? Certains vont m’objecter que les gouvernements ne font rien, que les lobbys dirigent tout. Oui, on peut s’insurger, mais qu’est-ce que cela change au fond, si nous ne savons pas nous-mêmes quoi faire pour notre bonheur ? 

Je ne souhaite donner ici de leçons à personne mais seulement aider ceux qui sont happés par le noir et la fatalité à essayer de voir cette rentrée autrement. Comme une rentrée de tous les possibles, plutôt que comme une rentrée pleine d’obligations.

Le bonheur, c’est déjà vouloir, comme le disait Jacques Brel. Parfois c’est compliqué, je le sais, mais le résultat d’un rêve auquel on croit vraiment est toujours positif.

Je vous souhaite une très belle semaine et une très belle rentrée pleine de bonheurs quotidiens, de merveilles et tout en douceur. Prenez soin de vous .

 

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19 Aug 2019

Suspense, humour et sentiments : le cocktail de mes lectures de l’été

Pour moi, les vacances d’été riment avec farniente, un farniente ponctué par la lecture de romans… Et cette année n’aura pas fait exception à la règle.

En rangeant mes lectures de l’été, j’ai réalisé que les 7 romans que j’avais dévorés durant la dernière quinzaine étaient un mélange de tout ce que j’aime en littérature, me faisant à la fois trembler, vibrer et réfléchir à la nature humaine.  
C’est avec encore, dans la bouche, le goût laissé par cette nourriture émotionnelle, faite de voyelles et de consonnes, que je partage aujourd’hui, avec vous, les titres de ces romans ainsi que mes impressions à leur sujet, histoire de titiller votre curiosité et, qui sait, d’en faire les partenaires de vos prochains moments de farniente:) 

Dans la forêt de Jean Hegland :  
Je suis rentrée dans cette lecture à l’aveugle et en suis ressortie avec le sentiment d’une évidence. Que reste-t-il de notre instinct de survie ? Quels liens avons-nous avec la nature qui nous entoure ? Cet excellent thriller ne se contente pas de nous faire trembler au travers du sort de ses deux héroïnes, livrées à elles même au cœur d’une forêt hostile, il nous apprend, justement, à ne plus avoir peur. L’homme est capable de tout, l’homme fait partie d’un tout, c’est ce que j’ai ressenti, comme une évidence, en refermant ce livre.

Frankenstein de Mary Shelley :
J’ai téléchargé ce livre sur ma liseuse après que ma sœur, juste avant mon départ, m’a dit que le livre n’avait rien à voir avec toutes les représentations cinématographiques de ce personnage. Effectivement. Frankenstein, ce n’est pas l’histoire d’un monstre écervelé, c’est l’histoire d’une créature qui n’a pas demandé à naître ainsi, qui voudrait être aimée mais qui, à cause de son physique et de la peur qu’il inspire, est contrainte de devenir un meurtrier. Un livre sur les apparences, les peurs et l’intolérance ; un roman qui, à mon sens, devrait être lu et commenté dès le plus jeune âge.

L’attrape cœur de J.D Salinger :
J’ai décidé de me faire ma propre idée sur ce classique, souvent présenté comme un roman pour adolescent. Eh bien, du haut de mes 47 ans, je vous promets que ce livre n’est pas seulement destiné à un jeune public, loin de là. La période à laquelle se déroule l’action (les années 50), le vocabulaire à la fois canaille et désuet du personnage principal, s’adressant au lecteur à la première personne, mais surtout le mélange d’intelligence et d’hypersensibilité de cet anti-héros, font de ce roman une bulle retro pleine d’émotions. Même s’il n’a jamais été adapté à l’écran, j’ai vu, tout au long de ma lecture, Robert de Niro jeune dans le rôle d’Holden Caufield.

Eaux Profondes (roman) et La proie du chat (recueil de nouvelles) de Patricia Highsmith.
Dans son roman L’hygiène de l’assassin, Amélie Nothomb faisait dire à son personnage principal que Patricia Highsmith était l’un des rares auteurs femme à avoir des couilles, en ce sens qu’elle ne se souciait pas de ce que l’on dirait de ces écrits dans les salons. Qu’ajouter de plus ? :) Vous le savez, Patricia Highsmith est, pour l’auteur que je suis, une référence. Si les nouvelles m’ont moins séduites que le roman à suspense, j’ai encore pris un plaisir immense à plonger dans cet univers sombre, amoral et son ambiance à la "Mad Men" ( pour ceux qui connaissent la série ). Un auteur à découvrir, si ce n’est pas déjà fait !     

Rendez-vous pour amant.e.s égaré.e.s de Eric Abbel :
À l’image de son auteur, que j’ai eu le plaisir de rencontrer au Salon du Livre de Paris, ce roman d’amour est un ovni où se mêlent folie, créativité, sensibilité, humour et une profonde humanité. Un roman qui m’a fait rire, m’a émue et m’a régalée de son style poétique. Avis aux éditeurs, vous passez à côté d’un artiste ! Avis aux lecteurs, profitez-en !

La Destinée, la Mort et moi de S.G Browne :
Le sens de la vie vu au travers du quotidien d’une galerie d’immortels en charge de faire tourner la planète et plus particulièrement de l’un d’entre eux : Sergio, beau gosse en charge du Sort des humains qui, un jour, décide de ne plus suivre les règles de Jerry (Dieu pour les intimes). Quand l’humour permet d’aborder des thèmes tels que le développement personnel, la religion et la vie après la mort, sans avoir l’air d’y toucher… Un roman drôle, captivant et qui fait grandir.

Voilà les amis, j’espère que cette immersion dans ma PAL d’été vous a intéressé et que vous y trouverez de quoi nourrir votre cœur et, comme le dit Monsieur Poirot, vos petites cellules grises ;)

Belle semaine, belles vacances ou belle reprise !

22 Jul 2019

Plume dans le sable, réflexions estivales, i dolce vita

Je ne sais pas vous, mais à une semaine de mon break annuel, je commence à sentir dans l’air ce petit avant-goût de décontraction qui précède les vacances d’été.

Pour moi, l’été est un moment particulier. Un moment pour faire une pause totale, sans ordinateur. Pour ne penser à rien ( ou presque ... on ne se refait pas :) et lire beaucoup. Pour jeter un bref coup d’œil dans le rétroviseur aussi. Un an depuis mes vacances à Corfou. Depuis il y a eu un nouveau roman, la découverte de nouveaux amis, la disparition de certains aussi, la création d’une entreprise, la majorité de mon fils, la maladie de proches, leur guérison (merci !) … Un nouvel été après une année mouvementée, sans congés mais palpitante et pleine de nouveaux espoirs. Une année qui, une fois de plus, m’a rapprochée de moi-même et de mes aspirations.

Il n’est pas toujours facile de continuer à croire en soi et en ses rêves mais je crois que tout ce que l’on fait pour garder le cap est un indice que l’on envoie à l’univers pour que les choses avancent dans le bon sens.

Quitter l’entreprise où je travaillais depuis 18 ans, me consacrer à l’écriture, faire du développement personnel ont été des démarches progressives mais inéluctables. Aujourd’hui je sais que j’ai le pouvoir de créer mon bonheur si je le souhaite. Il faut simplement y croire vraiment et travailler pour.

Je l’ai déjà dit une fois je crois sur les réseaux, j’adore l’Italie et mon rêve serait de posséder une villa en Sicile pour aller y écrire mes romans quelques semaines par an et y accueillir ma famille et mes amis. Comme je veux que ce rêve se réalise, j’ai commencé cette semaine à apprendre l’Italien via une méthode sur internet. Amoureuse des langues et particulièrement de celle-ci, j’ai décidé de me faire ce cadeau, tout en envoyant au ciel et à mon destin un petit signe.

J’aime cette idée que l’on sème ce que l’on est pour le vivre et que chaque année amène son lot de meilleur.

Mais en attendant que cette nouvelle plante ne pousse, je vais aller me mettre au vert moi aussi et recharger les batteries avant la rentrée :)

Et vous ? Est-ce que vous partez vous reposer ? Et qu’avez-vous décidé de semer pour vous cet été ?

15 Jul 2019

Auteur cherche Succès

Ce week-end j’ai été voir Yesterday au cinéma, l’histoire d’un jeune homme dont la carrière de chanteur est au point mort lorsque, suite à un accident survenu lors d’une étrange panne d’électricité, il se réveille en étant le seul à se souvenir que les Beatles ont existé.

En dehors du film en lui-même, un vrai rayon de soleil bourré d’humour et d’émotions que je vous recommande vivement, le dilemme vécu par le héros m’a fait réfléchir à ce que pouvait être la reconnaissance artistique dans un monde où la réussite passe par le succès.

Que valent les chansons des Beatles chantées par un autre qu’eux ? Que vaut le succès artistique s’il est porté par un mensonge ?  

Imaginez les œuvres de Sagan ou bien les poèmes de Paul Eluard totalement effacés de nos mémoires… celui qui s’en souviendrait aurait de l’or entre ses mains, n’est-ce pas ? Pourtant, oserait-il s’en servir pour obtenir la reconnaissance tant attendue ? Et s’il s’en servait, aurait-il le même succès que l’original ?
Si la première question fait appel à notre sens de l’honnêteté - je vous entend déjà me dire : non, jamais quelqu’un ne prendrait l’œuvre d’un autre, surtout si c’est un artiste ! - la seconde nous amène à réfléchir à cette chose impalpable qui fait qu’une œuvre d’art est, à un moment donné, reconnue. Contexte social, rencontre avec les lecteurs, engouement de prescripteurs, attitude de l’auteur, effet de mode… Malgré les efforts des éditeurs, la naissance d’un bestseller est bien souvent autant le fruit d’une alchimie peu maitrisable, que d’une sélection orchestrée avec soin par des professionnels.

Ce film m’a aussi mise face à l’absurdité du succès, tel qu’on a tendance à le voir au quotidien, et au manque de nuances autour de ce qui fait la réussite des uns et des autres, de la notion d’accomplissement aussi. Finalement, face au succès, on pourrait dire qu’il existe quatre grandes catégories de personnes.
Celles qui cherchent le succès : elles ne sont pas critiquables et les moyens qu’elles emploient pour y arriver, s’ils ne nuisent volontairement à personne, ne le sont pas plus.
Celles qui cherchent d’abord à s’accomplir : elles ne chercheront pas forcément le succès mais le rencontreront peut-être.
Celles qui ont envie : si elles n’agissent pas ou ne persistent pas, elles prennent le risque de connaitre la frustration.
Celles qui ne pensent pas à la réussite et vivent très bien ainsi.

Il est très important, me semble-t-il, dans un monde où le succès est dans toutes les bouches, aussi fulgurant qu’éphémère, de savoir qui l’on est et comment on se positionne face à sa créativité. De savoir ce que l’on met dans sa réussite. D’être honnête face à ses ambitions et de savoir mesurer honnêtement les efforts fournis.

Même si je sais que l’écriture doit passer par une certaine notoriété pour être considérée comme légitime, j’écris avant tout pour partager mes histoires avec de plus en plus de lecteurs et pour devenir plus juste dans l’expression de mes idées. Cela fait bientôt 9 ans que j’écris, six que je me promeus et, même si je n’abandonne pas l’idée de sortir un jour du lot, je trouve sincèrement déjà extraordinaire de vendre mes romans à de plus en plus de lecteurs et d’avoir conservé intacte mon envie de raconter des histoires.

Peut-être certains ne trouveront-il pas cela très ambitieux. Pour ma part je considère que chacun a son chemin et que, seuls les regrets, sont à éviter.

Je vous souhaite une belle semaine, pleine de réussite ;)   

 

 

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08 Jul 2019

Le chat de l’écrivain

Demain mon chat aura deux ans. Deux ans que cette petite bête (de 6kg quand même ! :) est venue frapper à la porte de mon esprit et ce, alors que je ne savais même pas qu’elle existait. Je l’ai adopté 4 mois plus tard, en novembre 2017, le temps pour moi de me convaincre que ce besoin, si soudain, n’était pas une lubie. Le temps d’admettre que la fille qui disait qu’il fallait arrêter avec la « passion chaton » et qui, dans un de ses romans, avait même fait dire à l’un de ses personnages qu’il fallait se méfier des femmes à chats, était bien la même qui, aujourd’hui, n’envisageait plus sa vie sans une boule de poils à ses côtés. Le temps qu'il croise ma route aussi. Dès que je l'ai vu, je l'ai reconnu et j'ai pris ma décision en moins de 24 heures. 

Car Neko n’est pas entré dans ma vie par hasard. Je l’ai déjà écrit ici, je suis convaincue que les animaux, comme les hommes, viennent à nous dans un but précis. À nous de choisir de le voir ou de l’ignorer.
Neko est venu à moi pendant une période difficile, un moment de grande solitude et de souffrance où il me semblait, de façon assez égoïste, je l’avoue, que la présence silencieuse de ce petit être, pourtant très indépendant, m’apporterait la douceur dont j’avais besoin et m’aiderait à prendre une certaine distance avec des préoccupations trop humaines.

Je crois que Neko a fait partie des évènements qui m’ont appris à accepter le changement de paradigme qui commençait à opérer en moi. Adopter Neko, c’était comme accepter d’écouter une petite voix qui me ramenait à la petite fille que j’étais il y a longtemps. Celle qui parlait à son chien et lui confiait tous ses secrets, allongée à ses côtés. En faisant entrer Neko dans ma vie, j’ai accepté d'ouvrir une porte, d’afficher ma sensibilité, de montrer que j’ai un petit cœur qui bat pour les chatons, même si c’est un peu gnangnan. En accueillant Neko, j’ai aussi permis que naisse, au cœur de mon foyer, une nouvelle forme de partage enrichissante, entre les hommes et les animaux. 

Cela vous fait peut-être sourire mais cette rencontre m’a tellement marquée qu’elle m’a amenée, non seulement à faire jouer mon chat dans mon dernier roman, Playlist, mais surtout, pour la première fois depuis que j’écris, à y faire figurer un enfant et à décrire les relations qui unissent une mère et son fils. Comme si je m’étais enfin arrogée le droit de plonger ma plume dans des sentiments que je jugeais jusqu’ici trop intimes, trop… féminins ?  

Bref, si je vous raconte tout ça aujourd’hui, c’est parce que je veux partager avec vous cette idée que la vie est un mouvement permanent et que changer d’avis ou prendre des décisions inattendues, même lorsqu'elles semblent anodines, fait partie de ce que nous sommes censés devenir. Alors Merci Neko, de m’avoir appris à être plus douce avec moi-même et avec les autres et à faire renaître des émotions que j'avais enfouies.

Bon presque qu’anniversaire mon petit gros chaton d'amour  <3 !!

01 Jul 2019

Plus que des mots.

Il est parfois difficile de dire ce que l’on a dans la tête. De sortir les mots qui collent avec les émotions que nos tripes ont nourries. Et même lorsque l’on est auteur, écrire n’est pas toujours une preuve d’honnêteté envers soi-même, tant il est difficile de laisser émerger ses sentiments sous une forme décente, lisible par tous.

C’est en relisant les extraits sélectionnés par Jonathan du blog The book lovers dans sa chronique autour de mon roman Playlist,( à retrouver ici ) que j’ai réalisé à quel point ce livre avait pris racine dans l’idée que la parole est trop souvent dénuée de sens. Lorsque l’on parle pour ne rien dire. Que l’on parle sans écouter l’autre. Que l’on parle au lieu d’agir. Que l’on choisit certains mots, à la place de ceux que hurlent notre cœur.

L’héroïne de mon dernier roman, est une femme pour qui la parole a plus de sens et de poids que pour la plupart des gens. Sa vie l’a faite basculer dans un monde où les mots ne sont plus un objet usuel, avec lequel on jongle sans y penser, mais un bien précieux, dont il faut prendre soin et qu’il convient d’utiliser avec parcimonie.
Une vision que je souhaitais partager.

En tant qu’auteure, je me sers de ma plume comme d’une prise Jack, directement branchée à mes émotions.
Parfois le cerveau vient y faire des interférences, ramenant sa dose de filtres et de raison mais, la plupart du temps, j’essaie d’être fidèle à cette voix inaudible, à ce muscle qui, sans prévenir, s’arrête ou bien se met à battre un peu plus vite, au contact de la vie.

On me dit souvent que mon écriture n’a pas de « gras » et je le prends comme un compliment, convaincue que les silences ont autant d’importance que les mots et que de ne pas trop en dire est une façon de laisser la place à l’imagination du lecteur...

J’espère que Playlist laissera à vos idées toute la place de s’exprimer, tout en vous faisant voyager sur le siège passager de ma Lola…

 

24 Jun 2019

La vie d’auteur est pleine de surprises

Vous l’avez peut-être vu sur ma page la semaine dernière : en rentrant de rendez-vous, j’ai surpris mon fils ainé, lisant mon dernier roman.
Je mentirais si je ne disais pas à quel point ce fût un choc pour moi, et ce pour plusieurs raisons, dont la dernière m’est apparue hier soir, en discutant avec lui.

Pour ceux qui écrivent, vous savez quelle impression cela fait d’être lu par des êtres chers. Pour les autres, et comme l’a si bien souligné mon ami auteur Charlie Bregman sous mon post, il est un fait avéré que, le plus souvent, les personnes les plus proches des auteurs ont beaucoup de mal à les lire. Peur de découvrir une facette de leur personnalité ou, au contraire, de ne rien découvrir ? Je ne saurais l’expliquer, ni eux non plus d’ailleurs je crois mais, personnellement, il a fallu beaucoup de temps à une grande partie de mon entourage pour accepter de devenir mes lecteurs ou tout simplement de parler du fait que j’écrivais. Pour ce qui est de mes enfants, outre leur âge qui, pendant quelques années ne leur permettait pas de me lire, je n’aurais jamais cru pouvoir les surprendre plongés dans l’un de mes livres sans ma recommandation, ni avant quelques années, et surtout pas dans celui-là.

Cette première marque d’intérêt spontanée m’a ainsi profondément touchée, en tant que mère, en tant qu’artiste, en tant que personne. Car, si vous ne le saviez pas encore, pour un auteur, être lu, surtout par une personne aimée, une marque d’intérêt et d’amour très importante.     

La deuxième joie est venue du fait que mon fils en était alors déjà à la moitié du livre et m’a dit être très « entertainé » ( ce sont ses termes :), comprendre « captivé ») par l’histoire ; il en était arrivé à l’endroit où le road trip bascule et se gardait la seconde moitié pour une autre session de lecture. Là encore, comment ne pas se réjouir du fait qu’il ait eu envie de tourner les pages de mon livre sans le poser ?
Restait à savoir s’il allait effectivement le terminer et surtout, ce qu’il en penserait.

La réponse est arrivée hier soir, quand je suis rentrée d’un week-end où il était resté seul à la maison pour fêter la fin du bac et qu’il est arrivé vers moi, le livre à la main. J’ai terminé, m’a t-il dit !  Il me souriait et moi, un peu stressée, je me demandais déjà s’il avait aimé. C’est vraiment bien, a t-il ajouté, alors que mon cœur battait un peu plus fort.    
Playlist est une histoire de femmes, une histoire de vie et de virages ratés, de quête de sens et d’identité dont l’héroïne est une quarantenaire. Autant vous dire que je n’étais pas certaine d’avoir fait mouche ! Eh bien je me trompais. Et Lorsque je lui ai demandé ce qu’il avait aimé, il m’a répondu que les personnages avaient des questionnements, des doutes et une sensibilité qui lui parlaient et que c’est cela, au-delà du suspense, qui lui avait donné envie d’aller au bout.

Ça alors ! me suis-je dit ! Moi qui pensais que mon lectorat devait forcément avoir du vécu pour rentrer dans les névroses de mes personnages ! :)
Et puis j’ai réfléchi. Comme je le disais il y a quelques temps lors d’une discussion sur  facebook, mes héros sont des filles et des garçons, pas des hommes et des femmes. Ils sont parfois aimables, parfois durs, souvent en difficulté mais ils sont toujours en mouvement. Ils espèrent, ils vibrent et ils se démènent. Peut-être est-ce cela qui lui a parlé et a gommé les différences d’âge ou de vécu ?

En tous cas cet épisode m’a appris deux choses : la première est que la sortie d’un nouveau roman apporte toujours son lot de surprises, même quand il s’agit du septième ! La seconde est que mes lecteurs ne sont pas forcément là où je les imagine et que je saurai me souvenir de cette expérience pour oser proposer mes livres à une personne qui, pourtant, ne me semblerait pas avoir le profil de mon lectorat.

Bonne semaine les amis et ne cessez pas de croire aux bonnes surprises que nous fait la vie ! :) 

10 Jun 2019

Histoire d’un Roadtrip

Qui n’a jamais rêvé de prendre la route sur un coup de tête ? D’emballer quelques affaires et de partir pour échapper quelques jours au quotidien ? Qui n’a jamais, l’espace d’une seconde, songé à laisser passer une sortie d’autoroute pour continuer tout droit, vers une destination lointaine, indiquée sur un panneau ?
Moi oui. Lorsque ma vie perd un peu de son sens ou que les choix qu’elle m’impose sont compliqués. Au volant de ma voiture, musique à plein régime, j’ai ce sentiment furtif qu’en partant au hasard des routes, je pourrais tout réinventer.

La reconquête de la liberté, symbolisée par la route, voilà l’esprit du roadtrip. Voilà l’esprit de mon dernier roman, Playlist, qui embarque mon héroïne dans un voyage improvisé sur les routes de France, du Nord au sud, en passant par Saint Malo et Bordeaux, aux côtés d’une mystérieuse auto-stoppeuse.  

S’extirper de son quotidien et laisser les rencontres et le hasard guider ses pas vers des choix salvateurs fait partie du mythe du roadtrip. La route est alors une page blanche, pleine d’espoir, une ouverture vers le monde...  

Pourtant, notamment dans son adaptation cinématographique, le roadmovie a plutôt tendance mal finir. ( Thelma et Louise, Sailor et Lula… ) Pourquoi ? Parce que le roadtrip n’est pas qu’un chemin, il est aussi une expérience, dont l’origine est souvent une fuite. Fuite de soi-même, fuite de son environnement… Et c’est à cet autre titre qu’il m’intéresse en tant qu’auteur.
Le roadtrip est certes une quête de bonheur mais dans laquelle le héros amène, parfois sans s’en rendre compte, tous ses bagages psychologiques, en un mot, son passé. Si la route est une ouverture, le véhicule est un bocal dans lequel sont enfermés ses peurs, ses doutes et tout ce qui l’a poussé à partir. Le roadtrip se transforme alors en un huis-clos, avec une obligation pour ses passagers de se confronter les uns aux autres et à ceux qu’ils croisent au hasard de leur chemin, sans pouvoir fuir cette fois...

Lola, mon héroïne, est une femme que la vie a malmenée. Qui s’est maltraitée aussi. Lorsque Babeth entre dans sa vie et lui propose de partir sur les routes, elle y voit un espoir, en même temps qu’une folie. Elle a peur et pourtant, elle fuit, guidée par une petite voix qui lui dit qu’il est temps de bouger physiquement pour que les choses changent dans sa tête et dans sa vie… Mais quel passé Lola amène-t-elle dans ses bagages ? Et qui est  Babeth, cette jeune femme qui semble vouloir fuir autant qu’elle ?

Pour le savoir, il faudra encore attendre quelques jours et la sortie de mon roman Playlist  !

Bon Lundi férié les amis :)

27 May 2019

Une histoire de rencontre

Je n’ai pas encore définitivement fixé la date de sortie de mon prochain roman, Playlist, mais, comme je sais qu’elle aura lieu mi-juin au plus tard, j’ai décidé de vous en livrer le pitch, en illustration de cet article, et de vous parler de l’un des thèmes qu’il aborde : celui de la rencontre.

Playlist, c’est une histoire de rencontre, entre deux destins, entre deux femmes, qui, une minute plus tôt, vivaient dans deux mondes séparés.

Pourquoi ce thème de la rencontre fortuite comme point de départ ?

Pour deux raisons principalement.  

La première, plus littéraire, est liée à la place qu’elle laisse à la découverte des personnages. Ceux qui me lisent le savent, ils sont à la fois le centre de mes écrits et le cœur de mes intrigues. Proposer au lecteur de mettre face à face deux inconnues, non seulement vis-à-vis de lui mais aussi entre elles, m’a permis faire une place encore plus belle au suspense. Qui sont ces deux femmes ? Qu’est ce qui les attire l’une vers l’autre ? Pourquoi régissent-elles ainsi ? Autant de questions autour desquelles que le lecteur va s’interroger et qui, je l’espère, lui donneront encore plus envie de connaitre les réponses  et l’issue de cette aventure.

La seconde raison est plus personnelle. J’avais déjà abordé cette idée sous un autre angle dans mon roman Le fauteuil de César, en montrant cet effet miroir que crée la relation à l’autre, les fameuses amitiés compensatoires. Dans Playlist, il s’agit plutôt de voir comment une rencontre, quelle qu’elle soit, nous renvoie toujours à nous-mêmes, et ce même lorsqu’elle est fortuite. Si nous avançons dans la vie, c’est aussi parce que nous pouvons mesurer notre aptitude à aimer, à faire confiance, à écouter, à nous battre pour ou contre quelqu’un… C’est en vivant des relations que nous nous savons quel être vivant nous sommes. En tous cas c’est ce que je crois.

Alors voilà, Playlist, c’est une roadstory (oui ! après tout il y a bien des roadmovies, non ?) qui s’articule autour de cette rencontre entre Lola et Babeth. Pour mieux les connaitre et savoir où la route les mènera, il faudra tout simplement le lire ! ;)

En attendant, et pour vous faire patienter, je vous donne rendez-vous jeudi 30 pour découvrir sa couverture. 

Bon début de semaine à tous !      

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