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26 Oct 2020

Continuer à croire. Rester humains

Si l’espèce humaine passe pour supérieure, ce n’est pas tant parce qu’elle est plus douée pour la survie ou plus intelligente que les autres, c’est parce qu’elle seule sait rassembler ses membres au-delà d’une dizaine d’individus autour d’une idée. C’est ainsi que Yuval Noah Harari, auteur de « Sapiens » et invité la semaine dernière sur France Culture, soulignait avec justesse ce qui nous différencie des autres animaux.

Effectivement. Et chose plus surprenante encore, cette capacité de l’homme à fédérer en masse se fait, la plupart du temps, sur le fondement de concepts qu’il ne peut réellement vérifier, ni même parfois, comprendre.

La religion est un bel exemple de ce phénomène de rassemblement mais il n’est pas le seul. Les règles qui nous gouvernent, qu’elles concernent nos finances, notre style de vie ou même notre travail, sont toutes issues d’idées proposées par une poignée de personnes et qui finissent par être suivies par un très grand nombre. Un singe ne changera jamais d’alimentation ou de mode de vie au nom d’un dieu ou d’un régime. Un homme oui. Pourquoi ? Parce que l’homme n’avance dans la vie qu’au travers de ses nombreuses croyances. Dès sa naissance, il se raconte des histoires, en écoute d’autres, et, selon son ressenti, son expérience, fait des choix parmi elles, privilégiant celles qui sont censées le faire avancer, ou le faire grandir…  

En tant que conteuse, qu’entrepreneuse et qu’être humain, je trouve très important d’entretenir la foi. Que ce soit au niveau de sa vie personnelle ou de sa vie professionnelle, l’homme a, me semble-t-il, besoin d’adjoindre à la compréhension commune des choses, sa propre vision de la vie, faite de croyances personnelles, partagées ou non. Croire à l’amour, à la famille, au succès, à une innovation technologique, à une vie meilleure, sont autant de moteurs indispensables à la vie !

Mais cette conviction, cette idée selon laquelle quelque chose de plus grand que nous doit nous rassembler pour nous rendre plus forts, comporte aussi un risque : celui que certains veuillent ériger leurs croyances en vérités absolues. Il me parait important de dissocier la croyance, source n’énergie et expression de la liberté individuelle, de la notion de savoir, dont certains se prévalent pour transformer leur vision en doctrine, puis en loi, s’imposant à tous. Si les opinions s’affrontent aussi violemment, si les religions tuent avec autant de rage, si les sociétés s’asphyxient, n’est-ce pas souvent à cause de la transformation de croyances personnelles en vérités universelles ? Vérité selon laquelle il y aurait de bons croyants et de mauvais croyants. Vérité selon laquelle seuls certaines personnes sauraient ce qui est bon pour notre santé. Vérité selon laquelle seul un certain modèle économique pourrait sauver le monde...  

Si la croyance collective est un formidable outil pour l’homme, le sens de ces croyances, et par là même, leur vérité, devrait toujours, quant à lui, rester individuel. Si une partie d’entre nous n’était pas sans cesse en train de chercher à convaincre les autres de sa vérité et, de ce fait, à nommer les menteurs ou les coupables, alors peut être pourrions-nous recommencer à être partager nos points de vues, nos projets, et à croire… À croire en nous mais aussi à la politique, à l’écologie, à la religion et à l’économie, non pas en tant que vérités ultimes et figées, mais en tant qu’outils d’apprentissage, de développement personnel et de construction sociale.

Non, la croyance n’a pas vocation à effrayer, à attrister ou à abrutir les hommes. Elle est là pour émerveiller, porter nos projets et rendre optimistes tous ceux qui s’y rallient de leur plein grès.

Bonne semaine à tous les amis . Continuez à croire en vous et à tous les beaux projets qui naissent chaque jour autour de vous... <3

  

18 Oct 2020

Penser, ce n’est pas savoir...

Mercredi dernier un peu avant 20 heures, je n’étais pas devant la télévision. Ni même plus tard d’ailleurs, en ce moment je préfère prendre les nouvelles sous forme de brèves à la radio, histoire de ne pas cultiver ma tristesse ou ma colère.

Non, mercredi dernier, de 18 heures à 20 heures, j’étais devant l’écran de mon téléphone portable, en live, sur Instagram, en train d’échanger avec vous et avec mon ami Jonathan du blog The Book Lovers. L’émission devait durer une heure mais nous étions bien et nous avons décidé de prolonger le plaisir avec ceux qui étaient là. Durant ces cent vingt minutes, nous avons parlé de mon écriture mais aussi du plaisir que je prends, à travers elle, à questionner mes lecteurs, à les faire réfléchir au sens de la vie, à tenter de leur faire voir les choses sous un angle différent.

Lorsque j’écris, j’ai le sentiment que ma mission est de montrer que les choses sont rarement aussi simples que l’on voudrait nous le faire croire… D’amener mes lecteurs à prendre un peu de temps pour considérer les autres options possibles...

Car c’est bien de cela dont nous manquons pour agir et réagir de façon saine face aux changements que nous devons affronter : de temps pour penser à ce qu’ils provoquent en nous. Penser pour mettre son esprit en mouvement, lui permettre d’accéder aux informations internes et externes, puis de les observer, de les confronter.

Pourquoi ce personnage me fait-il horreur ? Pourquoi est-ce que je suis ému en lisant cela ? Pourquoi suis-je déçue par cette fin ? Pourquoi est-ce que cette situation m’agace ? Pourquoi cette scène me met-elle mal à l’aise ?  

La vie d’un être humain est une rencontre entre ses émotions, ses envies, des besoins vitaux et un ensemble de règles collectives sans cesse en mouvement. Se demander en quoi les aspirations individuelles sont heurtées ou portées par les comportements sociaux, ce n’est pas forcement tout expliquer mais c'est remettre en première ligne la question du sens de la vie. Une question qui, me semble-t-il intéresse tout un chacun.

Penser, ce n’est pas tout savoir,  c’est chercher à comprendre pour mieux avancer ! Alors n’hésitons pas à agiter nos petites cellules grises !

Bonne semaine mes amis,  et si vous voulez revoir le live auquel j'ai participé mercredi dernier , rendez vous sur la page Instagram du blog de  Jonathan, une personne au grand coeur et un blogueur à suivre <3

12 Oct 2020

Tony

Il est arrivé par la route jeudi dernier. Voilà déjà plusieurs semaines que je l’attendais.

Mon petit arbre.

Pour tous ceux que je voyais arrachés, mutilés par des soi-disant bûcherons. De majestueux chênes, transformés en de tristes troncs. Corps magnifiques, riches de plusieurs centaines d’années, où désormais la sève monte en vain, faisant exploser un bouquet de feuilles vite fanées.   

Pour toutes ces larmes versées en entendant le bruit des tronçonneuses venues pour laisser la place à un énième lotissement, à une piscine plus ensoleillée, à un jardin paysagé. On vient vivre en dehors de la ville pour le bon air et la nature, il parait…

Bien qu’ayant déjà d’autres chênes dans mon jardin, j’ai voulu, à l’occasion de mon anniversaire, en adopter un.

Je l’ai baptisé Tony, comme un ami parti trop tôt, parce que la vie continue, que ce soit ici où là-haut. Et puis, où qu’il se trouve, je crois qu’il serait heureux de renaitre dans cet arbrisseau…

Là où je vis, malgré les offensives régulières, les arbres sont encore nombreux alors je leur parle, souvent, en faisant mon jogging, je les encourage à rester forts et beaux. À prouver aux hommes, malgré la menace quotidienne, que l’on peut donner sans rien attendre en échange ; que la vie, à l’état de nature, est incroyablement belle, quoi que l’on en pense.

Tony a rejoint la terre de mon jardinet et ses grands frères, pour ma plus grande joie et celle de ma famille. Je sens déjà la force qu’il me donne et j’espère qu’il encouragera ceux qui le peuvent à planter d’autres cousins, et aux autres à accepter que les feuilles tombent et que les arbres étaient là bien avant les humains …

Car l’écologie n’est pas à mon sens, une affaire de croyance mais d'éveil et de ressentis. Une fois que le coeur est touché, comment peut-on faire du mal à un ami ?

05 Oct 2020

Retour à l'écriture

Je m’étonne toujours de voir à quel point l’écriture est devenue, pour moi, un besoin vital. Chaque année, après avoir terminé mon roman, je me demande si je vais trouver l’énergie pour écrire à nouveau. Je doute de la valeur de ce que je produis, je me dis que tous ces mots ne servent peut-être qu’à éponger le flot des pensées qui s’écoule dans mon cerveau en perpétuelle ébullition, pensées qui, peut-être, n’intéressent que moi ...

Et pourtant, à chaque fois, après quelques semaines de sevrage, de questionnements, la vague remonte en moi. D’abord insidieusement, au travers d’idées qui se mettent tourner dans ma tête, puis au travers de mots que je me vois écrire, de bouts de phrases, perches tendues vers ma prochaine histoire.

Le week-end dernier, deux mois après la sortie de mon dernier roman Seconde Chance, j’ai repris le chemin de l’écriture, comme on prend le chemin des vacances. Avec un besoin pressant d’évasion, une excitation et une joie qui m’ont fait le plus grand bien. Et, pour la première fois, ce fût pour produire un écrit court, une nouvelle. En effet, même dans le cadre d’un exercice artistique, il est facile de s’enfermer, de se cataloguer soi-même. Ainsi avais-je, sous prétexte que j’ai besoin de temps pour creuser mes personnages et mes idées, fermé la porte à l’écriture de nouvelles. Mais comme il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, j’ai décidé, en septembre, avant de commencer mon prochain roman, de m’essayer à cet exercice.
Pourquoi ce changement ? Par défi et aussi parce que, tout comme le blogging me permet d’exprimer une partie de mes ressentis de façon courte et hebdomadaire, je me suis dit que la nouvelle pourrait être une fenêtre me permettant d’explorer le monde sous un autre angle. L’occasion de plonger dans ce registre m’a été offerte par Nadine Doyelle, organisatrice du Salon Sang pour Sang thriller qui, pour le recueil de nouvelles du même nom, faisait un appel à candidature. Lorsqu’elle m’a répondu « oui », alors, immédiatement, l’idée de la nouvelle que j’allais écrire m’est apparue. Un suspense à la façon d’un épisode de LA QUATRIÈME DIMENSION. Le mois suivant, le texte s’est affiné durant mes nuits, mes trajets en voiture, mes séances de jogging…
Et puis samedi, j’ai su que c’était le moment. Je me suis assise à ma table et, en un après-midi, j’ai écrit la moitié de la nouvelle, frénétiquement, soulagée de la voir enfin vivre sur le papier. Dimanche matin, au lever, je n’avais qu’une hâte, dévoiler le reste de cette histoire qui m’habitait comme une chansonnette depuis des jours et des jours. L’écriture était fluide, les détails de l’histoire venant s’ajouter au récit telles des décorations sur un sapin de Noël. En milieu d’après-midi, le sourire aux lèvres, je levai les mains du clavier pour constater que j’avais écrit en un jour plus de 4000 mots et le premier jet d’une nouvelle qui me plaisait totalement.

Il est difficile d’expliquer ce paradoxe entre la futilité de quelques phrases posées sur le papier et ce sentiment de plenitude que ressent l’auteur au moment où il les note. Le moment. C’est bien cela qui compte. Le moment parfait. Celui où le cœur et le corps sont prêts à se livrer dans une même harmonie et où rien ne compte plus que cet alignement parfait.  

Je remercie la vie pour ce cadeau et vous remercie tous, lecteurs, blogueurs, amis, amours de ma vie, qui partagez cette douce folie avec moi.

Et vous quelles sont les activités qui vous font sentir que vous êtes au bon endroit, au bon moment ?

 

28 Sep 2020

Et, surtout, la santé !

Nous ne sommes pas le 1ier janvier et pourtant…

Voilà l’obsession du moment. Rester en bonne santé, ou plutôt, éviter celui dont on ne prononce pas le nom tout en y pensant à chaque masque croisé. Essayer de faire confiance à ceux qui ordonnent et se contredisent, développer des systèmes D pour continuer à vivre, pour certains à survivre… Espérer que cela redevienne comme avant, tout en espérant que tout change enfin.

Rester en bonne santé ou y laisser la santé ? Là est la question.

Et puis, de quelle santé parle-t-on ?

La vie humaine est mise en péril chaque jour par les actes volontaires de l’Homme ou par des choix gouvernementaux assumés, pourtant, dès lors que l’on ne maitrise plus l’ennemi, que l’on ne possède pas le médicament à vendre pour s’en protéger, alors la santé devient un enjeu politique, une urgence, et le monde civilisé devient fou à l’idée de mourir sans pouvoir rien y faire !

La santé à tout prix ? Mais quelle santé ? Celle qui nous poussent à prendre l’apéritif tous les jours pour oublier les interdictions ? Celle qui nous empêche de faire du sport alors qu’il développe notre immunité ? Celle qui nous prive de l’optimisme nécessaire à toute guérison et à tout changement positif ?

De quelle santé est-on en train de nous parler ? Une santé dont le prix sera un nombre incalculable de pathologies liées à la peur ou aux conséquences économiques et sociales de lois dont l’efficacité et la justice restent malheureusement encore à prouver ?

Rester en bonne santé, c’est avant tout prendre soin de soi, or je trouve légitime pour ceux dont la vie professionnelle ou affective est ébranlée, de se demander en quoi les décisions qui nous pressent prennent soin de nous.

Bien sûr, certaines mesures gouvernementales sont nécessaires pour faire comprendre où réside le danger. Mais encore faut-il être certain de ce que l’on avance… Si les propos de nos dirigeants étaient plus transparents et portés par des personnes réellement soucieuses de notre sort, chaque citoyen ne serait-il capable de comprendre que certaines pratiques sont à éviter pour se protéger de la maladie ?

Autour de nous, les ainés sont isolés, stigmatisés, les jeunes jugés et privés de leurs loisirs quand ce n’est pas de leur avenir, les entrepreneurs abandonnés à leur sort, tandis que les salariés, souvent blasés, attendent de voir à quelle sauce ils vont être mangés… Tous cela tandis que le mal, tout en s’installant, ne semble pas, dans notre pays, mettre en péril notre vie à chaque seconde ?

Comment peut-on, dans un tel contexte, penser que les citoyens puissent intégrer autre chose que de la peur, de la colère et de l’incompréhension face au cirque médiatique quotidien auquel nous assistons et dont notre président est étrangement totalement absent ?

La santé, au vu du nombre de personnes que certains pays exterminent ou de celui que nombre d’entre eux laisse mourir de faim ou de maladie, est une notion relative, liée davantage à la volonté des hommes et à des choix politiques qu’à la gravité d’une situation.

Alors n’attendons pas que l’on nous dise de prendre soin de nous et des autres pour le faire. Car si personne ne sait prédire l’avenir, chacun est apte à juger du présent.

Bonne semaine à tous les amis

21 Sep 2020

Je veux être un homme heureux

C’est la chanson que j’ai choisie lorsqu’une amie, le week-end dernier, m’a demandé le morceau que j’amènerais avec moi sur une île déserte.

J’aurais pu choisir une autre musique, du classique par exemple, mais c’est celle-là qui m’est venue. Sûrement parce que cette période, où l’on nous oblige à vivre à moitié, nous rappelant sans cesse le champ d’épées de Damoclès planant au-dessus de nos têtes, m’inspire un retour à ce qui fait, selon moi, l’humanité : la conscience de pouvoir être heureux et de pouvoir rendre les autres heureux, quelles que soient les circonstances.

J’ai, en ce moment, cet espoir que les hommes - pas tous dans un premier temps, bien-sûr - se reconnaitront au travers de l’amour qu’ils sont capables de se donner. Et lorsque j’écoute les paroles de William Sheller, je ne pense pas forcément à des amoureux mais à ce lien qui fait que l’on se rapproche et que l’on se reconnait au travers d’une aspiration à vivre heureux, ensemble. Les circonstances nous poussent à nous isoler, à nous protéger, à nous méfier, à nous renfermer… de peur d’être confinés ! Pourtant le flot de la vie, lui, continue à circuler. Il est là et il agace ceux qui pensent que la peur, partout, devrait l’emporter.

Car tout le monde n’est pas prêt à accepter d’être heureux. Être heureux, cela signifie parfois se trouver face à un vide, le malheur étant bien souvent (et je connais ce sentiment) une façon d’exister, de se sentir important. Lâcher le malheur, c’est risquer de passer pour quelqu’un de désinvolte, c’est accepter l’idée que l’on a le choix, c’est devenir inintéressant aux yeux de certains... Lâcher la noirceur, c’est apprendre à persévérer, à consacrer le temps qu’il faut, chaque jour, pour écarter les nuages pessimistes qui nous séparent des autres et du monde vivant. C’est penser à sourire, à ouvrir les yeux et à accueillir les bons moments, les bonnes personnes…

Je ne cherche pas ici à minimiser le malheur qui touche certains individus ou certains peuples, ni à donner des leçons de bien-être mais voilà, si j’avais aujourd’hui un message à partager je ne pourrais dire mieux que celui de Monsieur Sheller : 

Quelque soit le temps que ça prenne
Quelque soit l'enjeu
Je veux être un homme heureux

Je veux être un homme heureux

Merci à ma famille, à mes amis et à tous ceux qui m’accompagnent dans cette voie <3

et pour ceux qui ne connaitraient pas cette magnifique chanson de William Sheller,  voici le lien https://www.youtube.com/watch?v=R1wAXsbVlHE 

07 Sep 2020

Créer, rencontrer, partager

Je trouve qu’il est important, surtout en ces temps incertains, de replacer au centre de son quotidien les moteurs qui nous font agir. La vie est un mouvement perpétuel et l’enjeu de chacun de nos actes ou de nos pensées, est de permettre à notre corps de rester dans cette dynamique de vie, indispensable aux moments de bonheur.

Qu’est ce qui est le plus important dans ce que nous faisons, que ce soit dans le travail ou dans les loisirs?
Qu’est ce qui fait nous fait sentir un peu plus vivants ?

Même si j’ai longtemps travaillé dans la même entreprise, j’ai souvent changé de métier et j’ai toujours cherché à me confronter à des univers inconnus, à de nouvelles personnes. Je me sens toujours curieuse de la différence des autres, avide de comprendre ce que je devine, excitée à l’idée d’aller là où je ne connais rien et où j’ai tout à apprendre.

Mais à cette curiosité se mêle un autre besoin : celui de créer. Et je dirais même de rêver, d’imaginer, de concevoir. Dans mon métier, je réfléchis et façonne avec mes clients l’activité et l’image de leur entreprise, ; dans mon écriture, je fabrique des personnages et des histoires qui m’amènent à partager mes réflexions avec mes lecteurs. C’est plus fort que moi. Je ne peux vivre sans produire des idées nouvelles, des projets nouveaux, seule, avec l’aide des autres ou pour les autres.

Créer, rencontrer, partager. Je sais que, quoi que je fasse, pour m’épanouir, je dois maintenir ces ingrédients présents.
C’est au travers d’eux que ma vie a un sens. Cette exigence de vie peut paraitre simple ou infantile à certains. En tous cas, nul ne peut nier qu’elle requiert une bonne dose de respect. Respect de soi, de ce qui est bon pour soi. Respect des autres, au travers de l’honnêteté à laquelle elle nous oblige.

Créer, rencontrer, partager pour construire mon avenir personnel et un futur collectif que je rêve meilleur, voilà ce qui fait sens pour moi. Voilà ce qui guide mes pas et mes choix.
Et vous ? Qu’est-ce qui vous fait avancer dans la vie ?

31 Aug 2020

L'écriture est-elle un facteur de reprise économique ?

C’est de façon un peu ironique que m’est venu ce titre d’article, en écoutant les journalistes radio s’interroger sur les aléas d’une rentrée économique qui ne s’annonce pas folichonne.

Reprise économique, relance économique... Je ne sais pas si vous avez la même impression que moi, mais, personnellement, j’ai le sentiment que ces mots sont déjà d’un autre temps. Celui où travailler se limitait à gagner le droit de consommer. Celui où vie économique rimait avec commerce international et où travail rimait avec promotion.

Je ne suis pas de ceux qui pensent que l’argent est sale ou inutile, ni qu’un travail doit forcément être une passion, mais plutôt ce ceux qui trouvent assez absurde l’idée selon laquelle, le seul moyen de ne pas « mourir » est de retrouver la route d’une consommation sans laquelle notre monde serait, une fois de plus, en danger de mort.

Le réel danger n’est pas à mon sens de ne plus consommer, mais plutôt de ne plus créer de valeur. De se retrouver comme des hamsters dans une roue, à travailler sans arriver, ni à en vivre vraiment confortablement, ni à en comprendre la finalité.  

Je me suis amusée, par curiosité, à relire la définition du mot travail. La première qu’évoque le Larousse ne parle pas de rémunération mais d’une « activité de l’homme appliquée à la production, à la création, à l’entretien de quelque chose ».

Dans ce sens, bien des activités utiles à l’humanité, individuellement et collectivement, peuvent être qualifiées de travail, y compris l’écriture.

  Le prix Nobel d’économie Michael Spense, dans un article récent, rappelait l’importance des conditions suivantes dans les chances de succès d’un plan de relance économique :
– la volonté politique
– la recherche d’un consensus
– le renforcement de la communication
– la transmission d’une vision d’avenir qui engage le citoyen à s’impliquer et à participer d’une manière positive et conséquente au développement.

Une vision d’avenir.

Si remplir son assiette, s’offrir des loisirs et un certain cadre de vie, est un objectif louable pour tout travailleur, je crois qu’à ce stade de la compétition, il ne peut plus être le seul. Avoir, en dehors d’un travail alimentaire, des activités créant une forme de valeur et nourrissant nos rêves d’avenir, est une façon d’encourager les initiatives qui bénéficient à tous, de créer du lien, de nouveaux métiers et une richesse que nous ne soupçonnons pas.

C’est peut -être là que réside la vraie « relance » dont on nous parle tant …

24 Aug 2020

Penser c’est dire non.

Cette affirmation de Alain avait été soumise à une classe en guise de sujet de dissertation, classe dont faisait partie un futur philosophe (dont, je m’en excuse, j’ai oublié le nom) qui découvrit sa vocation le jour de la remise des copies corrigées, toutes marquées d’un zéro pointé. En effet, les élèves, en choisissant de philosopher autour de la pertinence de l’affirmation du célèbre penseur, avaient tous oublié que celle-ci aurait dû, en tout premier lieu, les inciter à la remettre en question !

En entendant cette anecdote à la radio, j’ai immédiatement pensé à mon roman, « Seconde Chance », dans lequel les internautes redécouvrent, par le biais d’une page anonyme, le pouvoir de dire « non ». Le pouvoir de s’exprimer, en quelques sortes.

Dire NON peut sembler être un acte facile, une forme de rejet épidermique, presque infantile. Pourtant, comme je l’écris dans mon roman, un NON engage celui qui le dit de façon beaucoup plus importante qu’un OUI. Tous les jours, nous acceptons des faits, des décisions mais, le plus souvent, nos OUI sont assortis de conditions qui en font une réponse en demi-teinte, dénuée de sa force initiale. Le OUI, n’est-il pas le meilleur allié du MAIS ?

Avec le NON au contraire, pas de négociation possible. On rejette, on objecte et, par là même, on affirme sa pensée contraire. Comment imaginer que l’on puisse refuser avec modération, s’insurger poliment ?

Mais, me direz-vous, le NON, quand il est dénué de solutions, n’apporte rien au débat. Effectivement, si on se place du côté de l’émetteur du NON, on peut trouver limitée la façon qu’ont certains de rejeter une chose sans plus d’explications. Mais si on se place du côté de celui qui reçoit le NON, alors on comprend mieux en quoi ces trois lettres ont tout leur intérêt : entendre un NON, c’est être obligé de remettre sa pensée en question, c’est bousculer un ordre établi, c’est devoir s’adapter ou convaincre.

Bref, je ne sais pas quelle note j’aurais obtenue à ce devoir de philo, mais je suis certaine d’une chose : le NON est aussi essentiel que le OUI dans la pensée humaine. Le NON bouscule et le OUI valide. Le NON alerte, et le OUI rassure. Les deux sont aptes à fédérer les êtres humains mais, l’un sans l’autre, ils ne valent rien. Une société consentante meurt d’aveuglement et une société révoltée, de frustration.

Penser c’est peut-être tout simplement savoir remettre en question ses convictions et mettre de côté ses peurs pour y voir plus clair et y réfléchir à deux fois avant de dire OUI ou NON, pour son propre bien et pour celui de tous.

Belle semaine à tous les amis et n’oubliez pas de penser les yeux et les oreilles grands ouverts :) 

17 Aug 2020

Comme un lundi 17 août

C’était il y a quarante-huit ans déjà, je voyais le monde pour la première fois…

Je ne pense pas avoir déjà blogué le jour de mon anniversaire, ni un jour de reprise après les vacances d’été d’ailleurs… Du coup, cet article du lundi a un goût de « reset » ... Besoin de poser mes idées et mes envies pour l’année à venir, un peu comme lors d’un premier janvier.

Cette année fût une fois de plus riche et pleine de surprises.

Elle fût un pas de plus vers ce que j’ai commencé à mettre en place il y a neuf ans, ce changement profond et lent qui a pour toile de fond mon écriture.

Chaque année voit naitre un nouvel opus, sorte de condensé du ressenti émotionnel et psychologique des 12 mois écoulés.

Éclosion de la femme avec « Comme un garçon » , vision critique du microcosme qu’est le lieu de travail avec « La Bascule », doutes et sentiment de culpabilité face au changement de vie  avec « Mea Culpa », libération avec « Une vie meilleure », quête identitaire et questionnement sur la position de femme au sein de la société avec « Female », accidents de la vie et amitiés douloureuses avec « Le fauteuil de César », envie d’un nouveau départ avec « Playlist » , regard porté sur les limites de notre système, sur la notion de travail et sur le rôle de chacun dans le destin collectif avec mon dernier roman « «Seconde chance »…

Du noir au polar, j’ai fini par tomber dans le suspense, un style qui ressemble assez à la vie, en tous cas à la mienne depuis que j’ai plongé ma plume dans l’encrier et décidé que les certitudes des autres ne dirigeraient plus ma vie ; il ne me restait plus qu’à trouver ma voie dans ce monde …

Neuf ans après, cette quête se poursuit encore, parfois difficile mais toujours enrichissante et pleine de très belles surprises qui font le mouvement de la vie.

Je pense qu’il se passera encore quelques années avant que je ne comprenne pourquoi je suis là mais je suis persuadée de le savoir un peu plus chaque année.

En attendant, c’est l’idée de mon prochain roman en tête, entourée de ma famille, d’amis de cœur, et de vous, mes amis lecteurs et auteurs, que je profite de cette journée, de ce moment charnière où je me permets d’envisager tous les possibles…

Belle journée à tous

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