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11 Apr 2016

Le cliché de l’écrivain solitaire

L’écrivain est un être solitaire, heureux de n’avoir à se livrer qu’à sa feuille blanche et indisposé à l’idée d’être plongé au cœur du monde réel qui l’entoure...  Que vous soyez auteur ou lecteur, vous avez certainement déjà été confronté à cette vision que nous suggère l’inconscient collectif. Eh bien je souhaiterais aujourd’hui partager avec vous une autre image de l’auteur. Une image plus humaine. Moins intellectuelle. Plus réelle surtout. Celle à laquelle je me frotte en étant moi-même romancière mais aussi et surtout, celle que je lis entre les lignes et à demi-mot sur les lèvres des auteurs que j’accompagne dans leur communication.

Non l’écrivain n’est pas écorché vif qui se complait dans sa bulle.
L’écrivain est un être qui a un jour croisé l’écriture comme d’autres la musique ou le sport et y a trouvé un moyen d’exprimer ses sentiments, ses rêves, ses envies. Et comme tout artiste, son moteur est bel et bien la communication. Alors bien sûr pour l’auteur, cette dernière commence par un dialogue intérieur, un accouchement de sensations qu’il doit souvent d’abord se révéler à lui-même, avant de les ouvrir aux autres. Mais cela ne signifie pas pour autant que ses émotions restent au stade de cri intérieur couché sur un bout de  papier. Si un homme prend la plume c’est aussi pour se connecter avec les autres et interpeller sur sa vision et son ressenti du monde.   

Non. L’écrivain n’est pas un ours inaccessible.  
L’envie d’écrire n’est pas ultimement celle de se parler à soi. Il y a bien sûr dans l’écriture une première démarche qui relève de la réflexion, de l’introspection. Mais attention, l’auteur qui réfléchit n’est pas pour autant un auteur qui s’isole. Déjà, parce que la créativité est un moment qui peut se partager, lorsque l’on co-écrit ou lorsque l’on fait partie d’un atelier d’écriture. Ensuite parce qu’il existe chez tout auteur une envie très occultée par la peur et parfois la timidité : celle de savoir qui aura été touché par ses mots.

Si l’écrivain donne parfois l’impression de rejeter son environnement, c’est principalement parce qu’il a du mal à parler de son écriture, à la dissocier de ses ressentis et parce qu’il craint d’être mis à jour ou critiqué pour ses mots. Cette pudeur et cette timidité sont souvent confondues avec de la supériorité ou un besoin d’isolement mais ne vous y trompez pas. L’auteur veut rencontrer son public, l’émouvoir, partager.
D’ailleurs pour le vérifier je vous propose un petit exercice, la prochaine fois que vous croiserez un ami auteur, demandez-lui de quoi parlent ses écrits, d’où lui vient cette pulsion… et vous mesurez immédiatement  à quel point son désir d’échanger est grand !               

04 Apr 2016

Écrire : un acte à choix multiples

Je demande souvent aux auteurs avec qui je collabore pourquoi ils écrivent. La question peut paraître idiote, simpliste même, mais elle permet de remettre de l’envie et du sens au cœur d’une démarche qui, contrairement à une vision commune, est loin d’échapper aux contraintes sociales dont nos vies se trouvent en permanence badigeonnées. On imagine un auteur évanescent, créatif, obsédé par son art et à des lieues de toutes obligations… On se trompe !  Concours, statut, critiques, publication, promotion : l’écrivain, une fois son livre publié, est bien vite rattrapé par les enjeux sociaux de son écriture... Enjeux qui s’accompagnent le plus souvent d’une notion de devoir à manier avec précaution !

LA PRESSION SOCIALE DE L'AUTEUR
Lorsque  l’auteur choisit de sortir son livre de la « cave » où il le cache, il  se retrouve face à son public mais surtout face à des personnes qui vont, sans le vouloir, introduire une notion de devoir autour de son écriture.
 « Il faut que tu fasses cela. »  «  Tu devrais agir comme cela. »  «  Pourquoi n’as tu pas fait ci ou ça ? » .
N’est-ce-pas amis auteurs ? Combien de phrases émanant de notre entourage commencent ainsi, faisant résonner en nous une notion d’acte inachevé, de devoir à accomplir ?  Alors attention, il est évidemment bon d’écouter et de prendre en compte les conseils qui nous poussent à progresser dans notre démarche d’auteur, même s’ils nous bousculent. Mais il est aussi bon de rester à l’écoute de ses moteurs internes... En écrivant, vous avez fait le choix de laisser parler une voix intime, quelque chose qui vous ressemble et vous aide à vous accomplir en tant qu’être humain. La mise en lumière de cette intimité ne devrait–elle pas alors prendre en compte cette vérité que vous avez eu le courage de laisser émerger ?

RESPECTER SON ENVIE D'ÉCRIRE
Certes il faut respecter le lecteur et lui livrer un livre aussi bon que possible. Mais je suis convaincue que l’on peut, tout en se publiant, choisir de se respecter soi-même et ainsi de préserver son Envie d’être auteur. Que vos écrits soient poétiques, romantiques, noirs, ambitieux, utopiques, ou engagés… ils ont tous en commun cette origine, cette pulsion, ce désir et ce bonheur de partager une émotion, une pensée profonde.
Vous avez fait le choix d’écrire, vous pouvez aussi choisir la façon dont vous allez être lus !
Bien sûr il existe des codes et un système à appréhender. Mais vous n’êtes pas obligés de prendre un avatar pour communiquer. Ni de changer vos thèmes d’écriture pour plaire à tout le monde.  La meilleure méthode de communication - et la plus pérenne -  c'est celle qui vous ressemble !

Je crois que chaque auteur, s’il est entouré par une personne compétente et qui sache l’écouter, peut trouver un mode de promotion qui lui ressemble et lui convienne. C’est pourquoi j’ai créé via mon site  Booknseries.fr  un service de conseil en communication qui appréhende les envies de chaque écrivain de façon personnelle, individuelle.
Et vous  ? Pensez vous que chaque auteur puisse choisir son mode de promotion ? Avez-vous trouvé votre propre "recette" ?  Venez en parler avec moi  sur ma page FB 

 

image source : http://paperbeatsscissors.deviantart.com/art/Potential-Full-size-289398851

28 Mar 2016

Le bon re-lecteur : une perle rare ?

A qui puis-je faire relire mon texte ? Voilà une question qui, cette année encore, est  fréquemment  revenue dans la bouche des auteurs avec qui j’ai eu l’occasion de discuter sur le Salon du Livre. Et derrière la question pointait cette envie inavouée de ne pas être relu seulement pour être corrigé mais aussi pour avoir un vrai avis sur la qualité de son texte.

Tous les jours ou presque, via mon site booknseries.fr où j’accompagne et conseille des auteurs dans la promotion de leur œuvres et de leur écriture, je suis amenée à lire des manuscrits que, bien souvent, peu de lecteurs ont encore eu entre leurs mains.  Mon expérience d’auteur et de lectrice professionnelle fait bien sûr de moi une sorte de client idéal pour l’exercice : je connais les pièges dans lesquels un auteur peut tomber lorsqu’il écrit. Je sais voir ce qui est positif dans un univers d’auteur. Je connais les critères de construction, de style, qui peuvent rendre un livre plus accessible.
Mais je sais aussi combien il est difficile de trouver ce genre de profil dans son entourage. Or, je vous le dis, rien n’est plus risqué que de mettre un livre non encore abouti, entre les mains d’une personne qui ne sera pas apte à le juger.

Alors à qui confier votre bébé pour obtenir un avis éclairé ? Je vais vous tenter de vous donner une ou deux pistes pour vous aiguiller. 

L’amateur 
Le premier relecteur auquel vous pouvez vous fier est celui qui aime les livres du même genre. Vous savez quelles sont vos références, les problématiques soulevées par vos écrits ? Vous avez un univers bien défini ? Alors allez mettre votre livre entre les mains de personnes qui aiment cet univers. Même si elles ne sont pas à même de juger votre écriture, elles seront un bon testeur de l’intérêt de votre histoire et de sa bonne construction. Ce lectorat peut aussi vous aider à établir des passerelles entre vos écrits et ceux d’auteurs déjà publiés. Un bon moyen de se situer et d’identifier où se trouve son lectorat.

Le connaisseur 
Les « connaisseurs » sont à mon sens, l’autre catégorie à qui vous pouvez confier votre bébé. Oui mais alors, allez-vous me dire, qui sont ces connaisseurs, si ce n’est les éditeurs?  Eh bien ce peut-être d’autres amis auteurs mais aussi de gros lecteurs, membres de groupes de lecture, jurys de prix... certains correcteurs aussi (ceux qui ne se limitent pas à l’orthographe). Ce sont des personnes qui, parce qu’ils la pratiquent quotidiennement, ont une lecture aiguisée et sont dès lors à même de vous donner un jugement à la fois crédible et constructif. Mais attention à faire en sorte que ce connaisseur soit là pour vous aider et ne vous veuille pas de mal.

Empathie et complaisance
Le but d’une relecture est d’obtenir un avis CONSTRUCTIF sur votre livre. Un jugement lapidaire, même de la part de quelqu’un de non légitime peut être destructeur pour un auteur. A l’inverse un jugement trop complaisant, trop neutre, est inutile. Le secret est donc de trouver quelqu’un qui soit à la fois lucide et empathique.

Pour mon dernier roman, « Une vie Meilleure », comme pour les précédents,  c’est à ma correctrice (qui fait sur mes livres un vrai travail d’édition) et, pour la première fois, à une grande lectrice que j’ai confié mon manuscrit en relecture, juste avant de le publier. L’une m’a aidée et, comme toujours, m’a fait progresser. L’autre m’a apporté un jugement éclairé, techniquement utile mais n’a pas eu une approche suffisamment bienveillante pour m’aider à comprendre ce qui pouvait être amélioré dans mon écriture. Une discussion récente avec mon frère m’a au contraire beaucoup appris, a postériori, sur les émotions suscitées par mes mots et la façon dont je pourrais aller plus loin dans mon approche du suspense … J’ai d’ailleurs décidé, au vu de cette discussion, qu’il ferait partie de mon prochain comité de relecture…

Et vous ? A qui avez vous confié votre dernier livre alors qu’il était encore empreint de tous vos doutes ?  Quel sentiment avez vous éprouvé après ces premiers retours de lecture ?  Ont ils été utiles, blessants, intéressants ?  Partagez ici vos impressions !

22 Mar 2016

Salon du Livre : Pourquoi tant de haine ?

 Avez vous entendu le « coup de gueule » poussé vendredi dernier à une heure de grande écoute par le chroniqueur littéraire du Grand Journal de Canal ? Si ce n’est pas le cas, faîtes–le  et vous aurez un bel exemple de ce qui se passe lorsqu’un journaliste oublie la responsabilité qui est la sienne et succombe avec une légèreté insupportable à la tentation de la provocation. Non ! Augustin Trapenard n’ira pas au salon du livre ! Super. OK. Mais pourquoi tant d’agacement ? Y aurait-il quelque chose de grave ?

Le chroniqueur invoque d’abord des raisons plus ou moins consensuelles et sans grand intérêt : présence des politiques (ceci dit s’ils sont là, ce ne sont pas non plus les seuls auteurs), prix de l’entrée (12 euros, il n’y a pas de quoi hurler non plus). Puis il enchaine sur son indignation de voir l’« auto-édition » (sans aucune distinction) être invitée au salon.

Les méchants et les gentils de l’édition

Selon le chroniqueur, l’auto-édition tuerait les métiers de l’édition.  A ce stade je crois à une blague, tant le cliché du « méchant Amazon » contre le « gentil libraire » est un raccourci simpliste que je ne pensais plus jamais entendre dans la bouche d’un journaliste digne de ce nom. Quand on sait que l’auteur indépendant n’est que le fruit d’une édition qui ne sait toujours pas admettre la co-existence des formats papier et numérique et qui n’investit plus dans la carrière d’anonymes, on ne peut s’étonner que certains grands logisticiens et distributeurs du net aient saisi l’occasion de faire du business…  Mais peut être ces évolutions du marché et des mentalités ont–elles échappé au chroniqueur, de même qu’elles échappaient aux maisons de disques lors de l’apparition du format MP3 …

Pauvre auteur indépendant ...

Alors que je pense que nous avons touché le fond, c’est avec un air horriblement condescendant, qu’Augustin enchaine en nous livrant son incapacité à regarder le pauvre auteur indépendant, seul derrière sa table, alors que quelques mètres plus loin, des « Marc Levy » font des dédicaces à tour de bras …. Merci Augustin. Merci pour votre pitié. Merci d’avouer votre dégout face à des personnes qui croient en leur passion et ont l’envie de la partager. Vous les pensez manipulés par un géant américain ? C’est que vous les prenez bien pour des imbéciles. Si la vue d’un écrivain qui, bien que l’édition ne le regarde même pas, cherche d’autres voies pour rencontrer son public vous dégoute, alors il va falloir penser à éviter tous les chanteurs de rue, les troupes de théâtre amateurs et effectivement les salons du livre, où, je l’espère, les auteurs indépendants seront de plus en plus présents. 

Une indignation digne d'un autre siècle

Vous l’avez compris, ce coup de gueule m’a profondément consternée, agacée… Par les temps qui courent, aller s’indigner de façon aussi superficielle et stérile sur un plateau de TV, comme s’il n’y avait rien de plus odieux et de plus choquant sur terre que l’organisation d’un Salon du Livre qui ne soit pas réservé à un milieu autorisé, me semble aussi négatif que déplacé. 

Je conclurai donc sur une note positive en vous disant que j’ai, pour ma part, eu mille et une fois raison de ne pas écouter ceux et celles qui critiquent le salon à tours de bras et d’y être allée. Des ateliers d’écriture, des rencontres avec des auteurs enthousiastes, la remise du prix du Polar indé à des écrivains talentueux. Des lecteurs curieux et empathiques. De l’entre-aide et de la légèreté. L’auto-édition est un univers collaboratif, en mouvement. Il participe à entretenir la passion autour du livre et fait bouger les lignes de l'édition pour que l’écriture et la lecture continuent à faire partie du paysage culturel. Des valeurs qui, surtout aujourd’hui, ne sont pas à négliger... 

( Au vus des évènements, j'ai hésité à poster cet article aujourd'hui. Et puis je me suis dit qu'il parlait de respect, de liberté...  J'ai aussi pensé que, malheureusement, des bombes aveugles font tous les jours des morts, ailleurs dans le monde , sans que l'on en entende parler. Alors j'ai décidé de le publier. ) 

14 Mar 2016

Petits conseils d'ami à l'auteur indé en dédicace

A trois jours de mon départ vers Paris pour le Salon du Livre, j’ai eu envie ce matin de m’adresser à l’auteur en dédicace et de lui rappeler à quel point un tel événement est une chance et doit rester un plaisir.

Sur un salon du Livre, comme sur tous les salons, il existe 2 camps : celui des exposants et celui des visiteurs. Les uns sont là pour vendre, les autres pour acheter. Les uns parlent, les autres écoutent. Mais le salon du livre présente cela de spécifique qu’il ajoute un 3ème acteur à ces deux groupes. Un être hybride qui, bien souvent se sent seul et mal à l’aise,  à cheval entre les deux camps : l’auteur indé en dédicace.

Auteur commercial ?
Vous le savez, ma double casquette d’Auteur et  de Prom’Auteur via mon site Booknseries m’amène à me trouver tous les jours des deux côtés du miroir. Or cette position m’a fait réaliser à quel point la posture de l’auteur en dédicace était de loin la plus délicate. Vendre une prestation est une chose. Parler de son écriture lorsque l’on n’a pas l’enjeu de vendre son livre est une chose. Mais  rencontrer face à face son lecteur et le convaincre d’acheter son livre … eh bien c’est un métier !

Alors comment combattre cette boule au ventre et aller vers son lecteur ?

Combattre la peur par le plaisir !
Je connais la joie que constitue l’opportunité d’une dédicace, surtout lors d’un salon aussi fréquenté que celui de Paris. Mais je connais aussi le stress d’avoir à SE vendre, sans excès de modestie, sans bafouiller, ni justifier du prix de son livre… Pour ne pas penser à tout cela, il faut laisser le PLAISIR prendre toute la place. Vous êtes là ! Profitez-en ! Souriez ! Le sourire est une arme d’attraction massive, vous savez ! ? Saluez les passants, discutez avec vos voisins, soyez ouverts et à l’écoute !

Rencontrer c’est écouter !
Lorsque l’on a quelque chose à vendre, on est souvent obsédé par ce que l’on doit dire pour y arriver, or ceci est une erreur. Une personne avec qui on a envie d’échanger est d’abord quelqu’un qui sait écouter. Alors si vous avez peur de ne pas savoir quoi dire  à votre lecteur, commencez par le faire parler. Demandez lui ce qu’il aime lire. S’il écrit . Quel est son auteur préféré .  Cela vous laissera le temps de vous détendre et, même si la personne n’achète pas votre livre, au moins aurez-vous fait une jolie rencontre !

Voilà ! J’espère, au travers de ces petits conseils, vous avoir fait comprendre à quel point être auteur indé en dédicace doit rester une rencontre et un plaisir avant d’être un enjeu … sous peine de se transformer en un grand moment de solitude !

Pour ma part, si vous voulez venir échanger avec moi, je serai sur le stand de mon partenaire thebookedition.com ( stand C65)  toute la journée du vendredi 18 pour parler écriture et conseil aux auteurs,  le Samedi 19 matin  en dédicace de mon polar « Une vie Meilleure »,   et le samedi après midi entourée des lauréats du prix du polar (dont je suis membre du jury) .
Alors passez me voir !! J’ai hâte de vous rencontrer !! :)

07 Mar 2016

PITCH MOI TON POLAR !

Vous l’avez vu hier, mon polar est enfin disponible sur le net ! Pas encore partout certes mais j’y travaille, ne vous inquiétez pas … :) 

Si vous allez sur la page du livre, vous y trouverez trois extraits, la quatrième de couve ainsi que quelques illustrations d’ambiance … Mais vous vous demandez peut-être encore si ce roman peut vous intéresser ? Alors ce matin, j’ai décidé de vous aider en vous donnant trois raisons d’aller découvrir «Une Vie Meilleure » !

- Les Personnages : Une vie Meilleure, c’est avant tout la découverte progressive du personnage principal de Yanis, le mentor séducteur d’un  institut de  développement personnel qui part à la dérive et se retrouve soudain, mêlé à une histoire de disparition. C’est au travers des relations qu’il entretient avec une poignée de femmes gravitant autour de lui que sa personnalité va peu à peu se révéler. Femme fatale, femme autoritaire, femme asexuée, femme enfant… les personnages féminins de « Une Vie Meilleure » sont à la fois le problème et la solution. Le miroir et le révélateur.  Mes personnages vous interrogeront sur le sens de la vie, la moralité, l’amour, la duplicité… Au delà de l’histoire, vous n’aurez qu’une envie : les suivre et savoir comment ils vont évoluer. 

- Le Suspense : Je l’ai déjà écrit ici, le suspense est un des moteurs de mon écriture. Je n’ai qu’une hantise : l’ennui du lecteur ! C’est pourquoi je veille à ce que l’on ait toujours envie de tourner les pages, grâce au suspense.  Dans « Une Vie Meilleure », on suit l’enquête bien sûr, puisque l’on cherche tout au long du roman qui est à l’origine de l’enlèvement d’une jeune femme.  Mais on suit aussi l’évolution des personnages, dont on se demande comment ils vont réagir aux perturbations qu’entraîne cette ambiance de suspicion. Un peu comme dans une série, c’est l’alternance entre l’histoire des personnages et l’enquête qui tient le lecteur en haleine.

- L’ambiance : Pour ceux qui m’ont déjà lue, je dois avouer que mon faible pour les ambiances nocturnes et sulfureuses m’a une fois de plus rattrapée !  :) Entre les dessous d’un institut branché zen-chic parisien et les ambiances enfumées d’un pub Irlandais de Saint Jean de Luz,  « Une Vie Meilleure » vous  embarquera dans des décors propices à la séduction et aux dérapages … de quoi nourrir les rebondissements de ce polar bien sûr ;)  

Alors ? Je vous ai convaincus ? : D  Oui ? Alors rdv sur la page de mon roman " Une Vie Meilleure" :)   

29 Feb 2016

Salut, moi du futur !

« Excuse-moi de venir à l’improviste de cette manière mais j’ai quelques petites choses à te dire... Tout d’abord, j’espère que tu es heureux, peu importe ce que tu as pu faire ou vivre pendant ces 10 longues années. J’espère que tu as voyagé, admiré des paysages magnifiques, découvert des cultures exotiques. J’espère que ton métier te plait et que tu n’es pas cloîtré dans un bureau ! De tout cœur, j’espère que l’amour que tu portes aux personnes que tu aimes est  réciproque (avec moi ça fait au moins un ! ) et que toi aussi tu t’aimes… car je suis sûr que tu es génial ! Encore une dernière chose … très importante… Donald Trump est il devenu président ?!!  Et la France, a t-elle gagné l’Euro 2016 ?!! Allez ! À la prochaine ! "

Ce titre et ces lignes ne sont pas de moi mais de mon fils de 14 ans. Il s’agit d’une lettre qu’il a eu à adresser à l’adulte qu’il deviendra. Cet exercice s’inscrivait dans le cadre d’un devoir de français qui incluait un ensemble d’écrits sur ses goûts, ses souvenirs d’enfance, ses envies … Je ne vais pas vous livrer ici la totalité de son « œuvre » mais j’ai été sidérée par la qualité de sa présentation, par son style, son orthographe, mais aussi et surtout, par son ton, son optimisme et la justesse de ses mots.

En lisant ses lignes, j’ai ressenti la passion, les rêves, la joie, l’humour … bref, tout un tas d’émotions qui allaient bien au delà du contenu qu’il livrait et qui le caractérisaient lui, de façon unique et intéressante. En laissant parler son cœur et ses envies profondes, il avait tout simplement trouvé une Voix d’auteur et réaffirmé les moteurs de sa vitalité !
Je me suis aussi dit qu’un auteur (mais aussi toute autre personne ! ) devrait régulièrement faire cet exercice pour réentendre le son de sa voix, laisser parler ses rêves et reconnecter avec ce qui le rend positif et créatif. ..et qu'il serait une bonne idée de partager ce petit jeu avec vous....

Alors ? Quelle lettre lui écririez-vous, à votre moi du futur? 

22 Feb 2016

To Be or Not to Be ... an author

Hier j’ai entendu cette phrase : « Enfin, être auteur, je pense que ça implique quand même d’avoir un minimum de public... »

Il est vrai que l’auteur, moi y compris, se pose souvent la question de sa légitimité. Est-elle liée au public, à la qualité, à la quantité ? Nombre d’auteurs édités vendent très peu et n’estiment pas encore faire partie de l’élite des écrivains (connus).  A l’inverse, les proverbes japonais sont innombrables, à la disposition de tous et pourtant anonymes… Et que dire des succès médiatiques portés par le scandale ou la politique qui se vendent comme des petits pains et sont oubliés aussi vite que l’est un tube de l’été ?

Du coup, j’ai décidé d’aller faire un petit tour dans mon dictionnaire… Or ce dernier me dit, en substance, que l’auteur est celui qui compose des ouvrages littéraires, qui en fait sa profession, qui est habile dans l’art d’écrire.

Profession versus Art …Peut être est-ce de là que vient le problème de la définition d’un auteur ? Dans nos mentalités occidentales, ce qui ne rapporte pas un minimum d’argent n’est pas un vrai métier. Ainsi l’écriture, au-dessous d’un certain seuil de rentabilité, ne serait pas légitime ? Stupide, non ? Car quel écrivain, et quel artiste en général,  vit aujourd’hui totalement de son art ? Une poignée. La plupart des auteurs ont une activité connexe ou parallèle. C’est mon cas et c’est le cas de 90 % de ceux que je connais.
L’argent gagné peut donc être un critère mais, heureusement, il n’est pas le seul. Et surtout, je ne pense pas qu’il soit le plus important. Ecrire est une passion mais, comme toutes les passions, elle doit se travailler, se pratiquer quotidiennement pour se nourrir et grandir. Sinon elle reste un loisir ponctuel… ce qui, je le précise, n’est pas du tout un problème, dès lors que l’on en a conscience. Entre mon premier roman, « Comme un garçon »  et « Une vie Meilleure », la différence est saisissante : sur le fond, mais sur la forme aussi. Entre les deux, j’ai écrit deux autres romans, travaillé mon style, progressé dans ma mise en page, évolué dans la façon de raconter mes histoires, d'en parler aux autres…

Je crois qu’être auteur, comme toute activité qui a vocation à devenir une profession, c’est avant tout se considérer comme tel, et y croire. Non pas parce que l’on a écrit une fois, ou échoué une fois, mais parce que l’on sait que l’on va écrire encore et encore et que l’on va vouloir devenir meilleur chaque jour dans cette discipline. Meilleur par plaisir, parce que l’on vit une passion.  Meilleur par ambition, parce qu’il n’y a aucune honte à vouloir être reconnu ou vendu (oui. même si on n’habite pas aux STATES J) Meilleur par respect pour les auteurs que l’on admire et, surtout, surtout ….par respect pour ses lecteurs ! 

15 Feb 2016

Les secrets cachés sous les couvertures

Talaaaa ! Aujourd’hui c’est le Jour J ! Je vous dévoile enfin la couverture de mon livre et, avec elle, les petits secrets qui ont accompagné sa création. Car, à mon sens, le choix d’une couverture est loin d’être un détail, une simple illustration que l’on viendrait plaquer sur 300 pages pour tenter d’en faire un vague résumé. La couverture est un acte créatif à part entière qui doit aboutir à quelque chose d’unique, de cohérent ….et de sexy bien sûr !

Pour ce qui concerne l’aspect unique, je considère que, pour le conserver, il faut d’abord imaginer la couverture dans sa tête. Les images existantes, dessins, photos trouvées sur le net peuvent être une source inspiration, mais ne doivent pas brider l'imagination. Il sera plus simple de créer ou de trouver la bonne illustration si elle est claire dans votre tête que de faire « rentrer » votre histoire dans une image existante. C’est comme si deviez choisir le titre de votre livre parmi une liste… Vous auriez l’impression d’être très  limité dans votre approche, n’est-ce pas ? Pour ma part, et même si je n’exclue pas un jour d’utiliser la photo, je travaille avec un graphiste-dessinateur que je briefe sur l’univers, le style, les thèmes de la couverture. Puis il lit mon livre et nous échangeons. Ainsi, de cette double vision créative, intérieure et extérieure, émerge  peu à peu une création unique qui me fait l’effet d’un rêve qui deviendrait réalité. Pour « Une Vie Meilleure », le suspense, le héros, et les ambiances nocturnes m’ont inspiré une affiche de film des années 60, comme celle de L’Inconnu du Nord Express. Nous sommes donc partis de là pour travailler et arriver au tableau de la 1ière de couve .

La cohérence est un autre point. J’en suis à mon quatrième roman mais, dès le premier, j’ai établi une charte pour mes couvertures, une façon de les présenter que je conserve afin de créer une collection Booknseries. Ainsi, lorsque j’imagine une nouvelle couverture, j’ai déjà le format, la mise en page, le code couleur. Il ne me reste qu’à y intégrer la nouvelle illustration. Le choix d'un dessin et d'une  police de titre qui en fasse partie, est aussi un moyen d’ancrer mon univers dans ce qu’il a de spécifique et de renforcer l’identité de mes œuvres. Entant que lectrice, j’aime faire des collections à aligner sur mes étagères... Je voudrais que mes livres suscitent cette même envie. ...  Et sur ce point, il est vrai que mon expérience dans les domaines du marketing et de la communication me permet d’avoir cette approche de façon très instinctive.

Enfin, bien sûr, je souhaite que ma couverture soit attractive, sexy, qu’elle interpelle … Que l’on ait envie de saisir mon roman sur une pile ou d'en choisir la couverture à l’écran… Que l’on se demande qui est cet homme ? Pourquoi cette silhouette ? Que l’on ait envie de soulever cette page de papier glacé avant même d'avoir lu le pitch... 
J’espère y être arrivée à chaque fois... mais vous en êtes seuls juges ! Alors dîtes-moi, que pensez vous de celle ci ?

 

08 Feb 2016

Fâchée avec les accents … et heureuse de l’être !

La semaine dernière, en pleine correction de mon polar «  Une vie Meilleure » (oui, c’est le titre… ;)  et alors que je me battais avec les accents, les accords de mots invariables et les traits d’union, que vois-je passer ? La mise à mort officielle ( car, renseignements pris, elle avait déjà été annoncée depuis longtemps mais certains irréductibles gaulois enseignants y résistaient encore) d’une certaine race d’accents circonflexes.

Obsolète, désuet, pas assez 2.0 (encore que fort heureusement toujours présent sur nos claviers), le petit chapeau se voit désormais relégué au plan d’option. On ne va pas s’embêter avec la langue française non plus ! … Et même si on nous assure que les mots à double sens conserveront leur apparat, j’ai du mal à croire que nos jeunes ne finiront pas par les éradiquer de leur vocabulaire, plutôt que de retenir quelques exceptions de plus… Fin du jeûne, fin de la tâche… Pas si grave allez-vous me dire … OK . Je suis moi même assez fâchée avec les accents et loin de lutter contre les abréviations que le smartphone nous amène peu à peu à substituer aux mots complets.
Mais au delà du détail orthographique,  qu’en est-il de la démarche que nous amène à faire le respect de l’orthographe ? Etymologie, lecture, curiosité intellectuelle, réflexion, logique, mémorisation… Je peux comprendre que certaines évolutions orales, dans l’utilisation des temps notamment (le subjonctif à l’oral … bof bof ), soient inéluctables. Mais l’écrit ! Comment faire ce type de réformes sans se dire que nos enfants, déjà moins concernés par l’orthographe et plus éloignés de la lecture que les générations précédentes, ne vont pas peu à peu arrêter de réfléchir à l’écriture des mots qu’ils utilisent ?

Personnellement, le niveau d'exigence que ma posture d’écrivain m’impose vis à vis de l’orthographe nourrit ma curiosité, ma rigueur, mes réflexions et ma culture. Je ne pense pas que cela soit si inutile que cela, si ? Surtout par les temps qui courent… Et  si l’enjeu vous semble encore anodin, amusez-vous donc à compter le nombre d’accents circonflexes utilisés dans cet article … ;)

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