Blog

24 Apr 2017

Les mots libres

Parce que les livres sont source de connaissances.

Parce que les livres nous obligent à prendre le temps de la réflexion.

Parce les livres maintiennent la diversité des goûts et des couleurs. 

Parce que les livres nous apprennent à exprimer clairement nos idées.

Parce que les livres nourrissent nos rêves.

Parce que les livres nous permettent d’affronter nos peurs.     

Parce que les livres nous font découvrir d’autres mondes et d’autres cultures.

Parce que les livres nous connectent à des émotions profondes.

Parce que les livres se partagent...

Et pour 1000 autres raisons...

...Les livres ne sont pas qu’un divertissement, ils sont, aujourd'hui plus que jamais, la météo de nos libertés individuelles et de notre capacité à aimer, à nous exprimer, à nous rebeller, à construire des jours meilleurs... 

Alors bonne semaine de lecture ou d'écriture les amis . N'oubliez pas de rester libres...  

17 Apr 2017

Écrire pour les autres, Inspirer les autres

J’ai reçu hier un message de l’un de mes lecteurs, habitant de ma ville et en vacances à l’autre bout du monde, qui m’a particulièrement touchée. Car au travers de quelques mots envoyés par SMS depuis les Antilles, c’est moins un avis qu’une envie que m’a avouée cette personne. Une envie réveillée par la  lecture de mon livre «  Comme un garçon ». L’envie d’écrire.

Or ce n’est pas la première fois qu’en croisant des blogueurs littéraires ou des lecteurs, ceux-ci m’avouent leur secrète envie d’écrire… Alors, me suis-je demandée, pourquoi l’auteur indépendant est-il un si bon confident pour les auteurs en herbe ?

Parce que l’auteur indépendant est accessible
Force est de constater qu'un écrivain reconnu devient immédiatement inaccessible aux yeux du grand public. Qu’il ait écrit une œuvre philosophique ou un roman de gare, dès lors qu’il est édité, l'auteur intègre un cercle professionnel perçu comme fermé aux non initiés. L’auteur indépendant, au contraire, en ne faisant pas officiellement partie du Monde très ( trop ?:) fermé du Livre, reste un artiste encore non étiqueté, un être humain accessible. Face à lui, l’auteur en herbe bénéficie du conseil d’une personne plus expérimentée, sans pour autant craindre un jugement ultime venu d'être supposés supérieurs.

Parce que l’auteur indépendant a réalisé son rêve
Savoir qu’un beau livre que vous avez choisi, acheté, lu et aimé, a été écrit par une personne dont ce n’est a priori pas le métier et qui s’est débrouillée plus ou moins seule pour le publier, ne peut que forcer le respect de ceux qui ont le rêve d’écrire. L’auteur qui fait fi du système, qui, sans attendre l’aval ou le support d’un éditeur, décide d’assumer son écriture en la confrontant au regard du grand public est une source d’inspiration pour les auteurs qui hésitent encore à sauter le pas! 

Personnellement, je me sens très fière et très utile en suscitant chez d’autres l’envie que  des auteurs, pour la plupart inaccessibles, ont réveillée dans mon cœur … Or c’est aussi grâce à la liberté qui existe autour de l’autoédition que ces échanges entre auteurs d’expérience et auteurs en herbe sont possibles... et que des artistes peuvent en aider d’autres à réaliser leur rêves !!  Je ne sais pas vous mais moi, j’adore l’idée ! :)  

10 Apr 2017

Écrire pour faire réagir.

En tant qu’auteur, rien ne m’effraie plus que la réaction apathique d’un lecteur.

Je le dis souvent aux auteurs que j’aide dans leur communication ou dans leur écriture, la question n’est pas de créer un consensus autour de ses livres mais de connecter avec des lecteurs !

On ne peut pas plaire à tout le monde !
Faire réagir, ce n’est pas obligatoirement susciter une réaction positive. Lorsque par exemple mes personnages choquent ou agacent un lecteur à cause de leurs choix amoraux ou de leur faiblesse,  je ne considère pas cela comme un échec, au contraire. Je me dis juste qu’ils ont du aller toucher un endroit gênant, inconfortable. Et je respecte cela. Mon dernier roman « Female » en brouillant les codes sociaux, culturels et en faisant la caricature d’un certain féminisme a pu déranger certains lecteurs … et c’est bien normal ! Lorsque l’on cherche à faire réfléchir sur un sujet qui concerne tout le monde, à remuer des émotions au travers de personnages, on le fait forcément avec un certain point de vue, un certain ressenti. On ne peut alors raisonnablement s’attendre à un cri d’approbation unanime ! :)

L’auteur n’est pas là pour rassurer le lecteur !
Vous connaissez cet air un peu désolé de personnes qui vous aiment bien mais qui ne comprennent pas pourquoi vous avez fait de leur personnage préféré un méchant ou pourquoi vous n’avez pas traité un thème de la façon qu’ils attendaient ? Un retour de lecture peut parfois donner l’impression qu’il faille justifier de l’angle choisi mais il faut savoir accepter de laisser un lecteur avec sa frustration (tant qu’elle n’est pas liée à un défaut majeur dans la construction de l’histoire bien sûr) Quand une lectrice m’a avoué avoir trouvé totalement détestable et amoral mon salarié frustré  de « La Bascule » , je n’ai pas essayé de lui expliquer que cet homme pouvait aussi être la première victime de sa déviance. Quand une lectrice m’a dit avoir détesté l’ambigüité de certains personnages de « Female », je n’ai pas essayé de dissiper sa gêne ou de la rassurer sur ma façon de voir la féminité et la masculinité ...

Écrire c’est remuer ses méninges pour agiter celle des autres. Et si ma volonté n’est jamais de choquer mon lecteur, je préfère de loin le perturber que de ne rien provoquer chez lui…
Et vous les amis ? Que vous en soyez l'auteur ou le lecteur, comment gérez vous les opinions ou les émotions négatives qu'un livre peut faire émerger ?

03 Apr 2017

« Encrer » ses émotions…

Je le dis souvent à ceux qui me posent la question de mes sources d’inspiration, l’écriture est d’abord, pour moi, une question d’émotions. La peur, l’amour, la révolte, l’amitié, la tristesse, le bonheur ressentis à un instant T forment le terreau dans lequel je sème une histoire, comme un prétexte leur permettant de s’exprimer à voix haute…

L’émotion est la vraie part irréductible de vérité

Les lecteurs se demandent souvent quelle est la part de vérité, d’autobiographie dans un roman contemporain. Alors, bien sûr, lorsque je parle d’une adolescente androgyne dans « Comme un garçon », ou d’un salarié de PME errant dans les aéroports dans « La Bascule »  ou d’un groupe de femme aidant à la reconversion professionnelle dans « Female »,  il est évident que je puise une partie de mon inspiration dans mon expérience personnelle et  professionnelle... Mais moins que les faits, ce sont les émotions ressenties à l’occasion de ces expériences qui ont permis de créer ces histoires. Les aventures de mes anti-héros servent ces ressentis, les explorent, les poussent à leurs extrémités … J'ai cette envie de partager une palette d’émotions, de connecter avec le lecteur d’abord par le biais de ce qu’il maitrise le moins, de le faire réagir avant de le faire réfléchir… 

L’émotion transcende l’histoire

Je le dis souvent aux auteurs avec qui je travaille sur leur communication, c'est leur façon de voir la vie et de partager ce point de vue qui fait à la fois l’intérêt et l’originalité de leur écriture. Combien de photos de la tour Eiffel ont été prises ? Des milliards ! Sont elles toutes identiques pour autant ? Non bien sûr, car ce n’est pas le sujet qui fait la photo mais bien l’intention de celui qui la prend. Une banale histoire d’amour peut devenir un chef d’œuvre si les sentiments y sont retranscrits avec force. Un anti-héros peut devenir aimable si ses émotions touchent le lecteur…

Assumer les émotions qui ont suscité l’envie d’écrire, les décortiquer, les explorer, les regarder d’un peu plus loin, les fantasmer, les comprendre, les partager… n’est ce pas là ce que l’on cherche à faire en écrivant une histoire ? Moi oui en tous cas :)

27 Mar 2017

Paris, mon amie.

Lundi. Retour à la normale après un week-end un peu particulier et ce, à plus d’un titre.  Mon départ, décidé en dernière minute, ainsi que mon état de fatigue ne m’ont bien sûr pas permis de vivre le Salon du Livre comme les autres années. Moins de temps, moins de rendez-vous professionnels, plus de temps d’observation, plus de rencontres amicales aussi … Le vague sentiment d’avoir été rendre visite à  «  La famille » :)  

Une amie me disait en riant qu’au salon du livre, on croisait surtout des auteurs ! Je rectifierais en disant que l’on croise surtout des « amis auteurs ».

Ceux des années passées, d’abord, comme ce lecteur de la première heure qui, chaque année vient chercher mon nouveau roman le jour de l’ouverture du salon et m’a cherchée vendredi, pour finalement revenir samedi et me parler de l’écriture de son prochain roman.

Mes amis auteurs bordelais, pour beaucoup présents au pitch de la soirée polarn’co, nous avons partagé nos impressions d’auteurs en dédicace à Paris... L’un d’entre eux a même à la fois découvert et remporté cette année le concours du speed dating amazon !

Enfin mes amis parisiens ou lillois, que je vois moins souvent mais avec qui j’ai eu le plaisir d’échanger et de prendre des nouvelles, même un bref instant.  

Je me rappelle encore du cynisme d’Augustin Trapenard parlant des auto-édités comme d’une bande de loosers échoués derrière des tables désertées au salon du Livre de Paris. Eh bien je suis au regret de lui annoncer que ces auteurs là, loin de se démoraliser, sont en train de construire une communauté pleine d’humanité qui influencera, à n’en pas douter, l’avenir de l’édition française.

Merci amis auteurs indés, d’avoir montré, cette année encore, votre plus beau visage :)    

23 Mar 2017

Leçon de vie

Je prends aujourd’hui la plume et, plus que jamais, je réalise à quel point l’écriture est pour moi une démarche salutaire. Peut être certains d’entre vous ont remarqué mon silence de puis quelques jours, peut –être pas … Toujours est-il que je n’étais pas en vacances, ni en panne de Wi-Fi :) … mais tout simplement à l’hôpital suite à un accident de la route.

Durant ces quelques jours, la position horizontale imposée par les médecins m’a empêchée de lire, d’écrire,  ou de contacter la plupart d’entre vous mais elle m’a permis de réfléchir, de constater à quel point certaines personnes sont importantes dans ma vie … et à quel point la vie est importante aussi.

Ce qui m’est arrivé et l’obligation de supporter la contrainte d’un corset pendant plusieurs semaines sont, pour la personne très active que je suis, une chose difficile à accepter... Pourtant j’aurais pu mourir, je me suis vue mourir, puis peut être paralysée… Bref, je ne peux donc qu’être heureuse d’être là aujourd’hui, même raide comme un I derrière mon PC, à partager avec vous des pensées que je souhaite volontairement plus intimes que d’habitude.

Car en me réveillant ce matin, le corps malmené par la douleur et les courbatures, j’ai su qu’écrire était une des choses à faire. Dire avec des mots simples la peur, la douleur, l’envie d’avancer… partager  cette impression d’une vie qui va si vite et qui, soudain, s’arrête au détour d’un virage... Pour y voir plus clair, pour reconnecter avec ce qui est vraiment moi…

Je suis intimement convaincue que chaque événement au delà de ses côtés positifs ou négatifs, est là pour nous apprendre quelque chose. J’ai la chance d’avoir toujours eu une très bonne santé, je mesure aujourd’hui vraiment à quel point elle est précieuse. J’ai la chance d’être entourée, je mesure aujourd’hui à quel point mes amis et ma famille tiennent à moi et à quel point ils comptent  à mes yeux…

Je ne sais pas si cet épisode se retrouvera dans un de mes livres ou s’il marquera mon écriture mais il ne diminuera certainement pas mon envie de la partager ni de me battre… Alors au cas où  vous vous demanderiez si je serai à Paris ce week-end, je vous réponds «  oui », car c’est là que je dois être, je crois, pour me sentir bien et vivante.
J’ai rencontré il y a quelques mois, une auteure qui depuis 20 ans se bat contre la maladie avec un courage exemplaire. Je pense à elle en prenant cette décision, à mes proches, qui la rendent possible et à toutes les personnes qui, autour de moi, sont malheureusement aujourd’hui touchées par la maladie; je leur dédis cet article et leur envoie tout mon courage et mes ondes positives… 

  

13 Mar 2017

Tirer le meilleur de son écriture

« Une soirée d'amitié et de livres, tout ce que j'aime… et le vin et le chocolat... que du bonheur » C’est ainsi qu’une amie auteure a résumé la soirée d’anniversaire Booknseries que j’ai organisé à Bordeaux le 9 mars dernier… Un moment de bonheur. Que demander de plus ? 

En matière d’écriture comme dans la plupart des domaines, l’être humain a été  éduqué dans l’idée qu’il allait falloir lutter, se battre, contre soi-même et contre les autres… bref en baver pour y arriver.
Mais pourquoi donc une telle idée ? Pourquoi écrire ne serait-il pas un acte léger et délicieux, à l’image de cette soirée littéraire ? Quel est le briseur de rêves qui a mis dans la tête des auteurs que l’acte d’écrire des histoires devait être un chemin de croix ?

Plaisir, consommation et compétition ... 
Le livre, au même titre que d’autres biens matériels,  a été happé par le mythe de la  société de consommation. Être en tête de gondole,  vendre plus que le voisin, écrire ce qui « marche », rester dans le top 100 amazon… Les moyens de distribution ont installé dans la littérature le même modèle que dans tous les autres secteurs de la grande distribution et la compétition, au lieu de rester un indicateur, est devenu un moteur. On compare, on négocie, on se méfie… Or la compétition, par essence, crée l’insatisfaction et l’insatisfaction, par nature, tue le plaisir.

Alors pourquoi ne pas décider d’avancer dans son écriture en se laissant guider par son plaisir, plutôt qu’en regardant le voisin ou les statistiques ?

La création pour le meilleur, plutôt que pour le pire.
La sédentarisation a amené l'être humain à croire qu'il ne peut exister et survivre que dans un système pensé pour lui. Elle a installé cette idée fausse selon laquelle notre accomplissement, notre bonheur doivent impértaivement passer par des règles fixées par une minorité… Ainsi notre créativité s'est retrouvée peu à peu alourdie par tous ces critères de réussite qui, au fond, ne nous appartiennent pas !

Mais si chacun fixe ses propres objectifs en fonction de ses envies, de ses moyens, de sa personnalité, et met toute son énergie à les atteindre, la créativité redevient un plaisir et les obstacles de simples difficultés à surmonter !

Écrire c’est ouvrir la porte à notre créativité, alors ouvrons-là pour le meilleur, plutôt qu’en craignant le pire ! Écrivons pour nous faire plaisir en couchant des mots sur le papier tard dans la nuit… écrivons pour rencontrer les autres et partager nos histoires de livres autour d’un verre… écrivons pour la fierté d’être lus… écrivons pour la joie de l’argent que nous rapporte nos livres aussi…

Il ne se passe pas un jour sans que je sois reconnaissante à mon écriture de m’apporter autant, intellectuellement, émotionnellement et humainement. Et même si je ne vis pas de la seule vente de mes livres, ce sont mes romans qui m’ont amenée à créer booknseries et à m'accomplir dans mon métier de conseillère en communication d’auteur.

Et vous amis auteurs, comment tirez-vous le meilleur de votre écriture ?          

06 Mar 2017

Les Héroïnes existent-elle ?

Vous le savez peut être, cette semaine est celle de la journée de la femme. Et alors que l’on s’apprête à célébrer ces femmes qui, depuis des décennies, défendent nos droits, en rappellent la fragilité ou l’inexistence dans nombre de sociétés, je me pose la question suivante : Pourquoi y a t-il si peu d’héroïnes ?

Dans les histoires, y compris celles écrites par des auteures, la complexité du personnage féminin lui confère souvent un rôle ambigu, qui colle mal avec l’image du héros inébranlable.

Alors la femme est elle vouée à devenir une héroïne en prenant plus de pouvoir et de lumière ou est-elle cette part complémentaire de l’homme qui agit comme un miroir, un contre-pouvoir, dans la vie comme dans les livres ?

La femme, personnage aux visages multiples…

Si j’aime mettre les femmes en avant dans mes histoires ce n’est pas pour les glorifier mais parce que leurs secrets, leurs dilemmes, leur sensibilité, apporte un éventail aussi large qu’inattendu de réactions possibles.
Non pas que les hommes soient prévisibles ou insensibles mais leurs moteurs d’action sont moins nombreux que ceux d’une femme, à un moment donné. C’est pour cela qu’ils font de très bons héros. Une fois qu’un homme a un but, il met tout en œuvre pour l’atteindre et ne se disperse pas facilement. Les femmes elles, ont toujours un millier de choses en tête, plus ou moins contradictoires… Mélange de force et de douceur, d’envie de pouvoir et de besoin de protection, d’envie d’aimer et de besoin de séduire, de besoin de tranquillité et d’envie de rébellion … Autant de dilemmes, souvent gardés secrets …

Les  secrets des femmes…

La femme a mille visages mais, souvent, n’en dévoile que certains, c’est ce qui la rend aussi mystérieuse et intéressante, surtout si on en fait un personnage de roman !  Le suspense que je mets dans mes histoires réside le plus souvent dans mes personnages féminins dont les secrets sont un moteur de l’histoire, recélant une vérité que personne ne soupçonne … Dans mon roman Female Axel, le personnage principal, n’est pas plus l' héroïne que les autres femmes de l'histoire. Mais le fait qu’on la découvre peu à peu, que l’on se questionne avec elle, que l’on ressente ses émotions, que l'on soupçonne ses secrets... en font une personne dont on a envie de connaitre la destinée, héroïne ou pas !

Alors existe t-il de vraies héroïnes ?
Pour ma part, hommes ou femmes, je préfère les anti-héros, car, en trébuchant, ils nous en apprennent plus sur nous mêmes…;)  Et vous ?  

27 Feb 2017

Hommage à ceux qui portent mon écriture ...

En terminant mon roman « Female », j’ai ressenti le profond besoin de poser sur le papier un remerciement, non pas nominatif, mais sincère, adressé à tous ceux qui, d’une façon ou d’une autre, m’encouragent et me portent chaque jour un peu plus dans ma démarche d’auteur.

Ceux qui me lisent…

J’en parlais samedi dernier avec une auteure sur le point de publier son premier roman en autoédition : rien n’est plus nourrissant que ces premiers lecteurs qui savent vous dire  «  continue, ça en vaut la peine ». Dans mon cas ce fut un collègue, depuis devenu un ami, et qui, je crois, ne mesure toujours pas à quel point ses encouragements, les premiers à venir d’une personne dont l’affection ne venait pas troubler le jugement, m’ont portée. Ensuite d‘autres sont venus élargir ce cercle de lecteurs fidèles ou occasionnels, connus ou inconnus, amis proches ou connaissances… mais je dois avouer que je ne me lasse jamais de cette magie, de cette excitation à l'idée de savoir que mes livres sont dans les mains d’autres personnes. Que des lecteurs vont prendre le temps de me lire, de passer plusieurs heures dans mon univers… Comment ne pas les remercier pour cela ?

Ceux qui sont là…

Samedi dernier j’ai organisé une conférence durant laquelle j’ai passé deux heures à parler d’écriture et à dédicacer mon roman « Female » à une quinzaine de  personnes attentives, souriantes, curieuses… Des personnes qui se sont déplacées pour m’écouter parler de ma vision de l’édition, pour acheter mes livres, pour partager un bon moment… Que ce soit lors d’événements physiques ou sur le net, avec vous,  je me sens tous les jours entourée, supportée…
Je rêve, j’écris, je travaille, je donne, je reçois… et je recommence … n’est ce pas cela vivre sa passion ?

L’écriture est un acte solitaire mais quel que soit l’avenir de mes livres ou de booknseries, grâce à ce que je vis avec vous tous les jours, je ne regretterai jamais d’avoir décidé de la partager… c’est d’ailleurs sûrement ce qui m’a amenée à aider les autres auteurs à le faire ;)

Alors un grand MERCI d'être là  et  Bonne semaine à tous !

 

20 Feb 2017

J'écris parce que ...

C’est la première chose que je demande aux auteurs avec qui je travaille. De compléter cette phrase. Question simple à première vue… mais lourde de conséquences !

Personnellement, j’écris pour voyager dans un monde où tout est possible, pour réfléchir à ce qui m’émeut, à ce que je n’arrive pas à dépasser… pour partager mes idées, rencontrer des gens… pour faire exister une partie de moi qui a du mal à s’exprimer autrement… pour questionner la société dans laquelle je vis … pour être lue ! 

Oui, l’écriture est l’outil d’un moteur bien plus vaste que les histoires qu’elle raconte !

Chaque auteur a quelque chose à dire …
Même s’il s’en défend, au travers de l’écriture, un auteur permet à une partie cachée de lui même de s’exprimer d’une manière différente, parfois détournée. Les écrivains en herbe disent souvent ne pas vouloir être lus mais je suis persuadée qu’au contraire, ils ont, encore plus que certains auteurs professionnels qui pourraient être amenés à écrire par obligation, besoin de faire entendre leur voix.

Ecrire c’est se regarder en face et prendre le risque de poser sur une feuille cette partie de soi qui souvent, nous surprend nous-même. Ecrire c’est parler autrement et à sa façon de soi, des autres, de ses fantasmes, de ses peurs, de ses idées…  

…Et tant pis pour ceux à qui cela ne plait pas !  
Ne pas être fidèle à ce que l’on a envie d’écrire, c’est nier ses moteurs d’écriture et prendre le risque de finir par écrire un mauvais livre, voire de ne plus arriver à écrire du tout ! Samedi dernier, alors que j’intervenais dans un atelier d’écriture bordelais, une élève a soulevé qu’elle avait fait un roman psychologique mais que ses copines lui avaient dit que c’était, je cite, « de la psychologie à 2 balles »,   et qu’il valait mieux qu’elle continue à écrire des romans historiques à intrigues… Ok … Mais elle, de quoi avait-elle envie ? Elle ne s’était pas vraiment posé la question…

Je suis toujours sidérée par le manque de légitimité qu’éprouve la majorité des auteurs et je voudrais leur dire que la qualité des écrits passe aussi par une affirmation de soi et de ses moteurs d’écriture.

Je n’ai jamais essayé de faire rentrer mes écrits dans un moule mais j’ai quand même eu, avec mon dernier roman « Female », le sentiment de me libérer totalement de la pression de faire un livre plus consensuel, ou qui colle davantage avec telle ou telle catégorie de roman... Et vous savez quoi ?  J’en ai été d’autant plus exigeante avec moi même ! Parce que je n’avais pas le droit de trahir un livre qui me ressemblait autant… Au bout du compte, je suis très fière du résultat, qu’il plaise à tous ou non.

Alors et vous, pourquoi écrivez-vous ?   

track