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10 Jul 2017

Indé et fier de l’être !

Je ne sais pas si vous le ressentez vous aussi, ce vent d’indépendance qui souffle dans le petit monde du livre… Cette brise rebelle qui dépoussière ce monument ancien qu’est la littérature française…

Soirées, dédicaces, logos affirmant le statut d’indé, groupes d’écriture, communautés hyper actives sur le net… 
Après 4 années passées à s’excuser de ne pas être édités, les auteurs indés s’affirment, s’organisent, se professionnalisent et s’écartent, peu à peu, de la case  soit disant obligatoire de l’édition, pour tracer leur propre chemin vers leurs lecteurs.

Indé ou édité ? Il semblerait qu'un vrai choix soit en train de voir le jour.

À chacun sa voie, avec ses objectifs propres.
Si j’ai préféré créer mon métier de prom’auteur, plutôt que de prendre un statut d'éditrice ou d'agent littéraire, c’est parce qu’il est évident que le monde des indés est un lieu où les objectifs de chacun sont éminemment variables ! ( D'ailleurs ceux qui tentent régulièrement de les uniformiser se retrouvent toujours face à un véritable casse tête !)
Parmi les auteurs qui viennent me voir pour du conseil, certains veulent apprendre à communiquer sur le net, d’autres veulent monter dans le top 100 amazon, d’autres encore  veulent juste faire un beau livre pour leurs proches, certains ont besoin de s’organiser et d’avoir un regard extérieur sur leur travail …Répondre à une demande aussi riche, personnelle et variée ne pouvait se faire qu'en écoutant et en s'adaptant à chaque besoin .  

Car le propre de l’indépendance, c’est cela, non ?  Avoir la liberté de choisir ses objectifs et la façon dont on souhaite les atteindre !

Indé ou pas, qui s’en soucie finalement ?
De plus en plus d’acteurs du monde de l’édition traditionnelle, libraires, auteurs, éditeurs, regardent l’édition indé avec intérêt car celle-ci est source de renouveau et d’innovation. Et puis surtout, dès lors que les livres sont édités de façon professionnelle, les lecteurs eux mêmes se moquent de savoir si une maison d’édition est cachée derrière une belle histoire ! D'ailleurs certains auto-édités vendent plus que des auteurs édités et la promotion est, de nos jours, davantage entre les mains des auteurs que des éditeurs …

Comme l’a souligné  récemment un  article du journal du net , l’autoédition est désormais devenue incontournable mais c’est à nous, auteur indés, à faire de ce statut une vraie alternative ! 

Et pour ceux qui seraient de passage à Bordeaux, je leur propose de participer à une initiative mêlant indés, édités et lecteurs curieux qui aura lieu à l’Espace temps le 20 Juillet entre 16H30 et 19h00 : je serai là bas en dédicace et en compagnie de deux autres auteurs bordelais, Brigitte Hue-Pillette et Guy Rechenmann, pour vous parler Bordeaux vue au travers de nos romans et répondre à toutes vos questions ! 

      

03 Jul 2017

Pas édité … La faute à qui ?

« La mauvaise conscience générale permet à chacun de se gratifier d’une bonne conscience individuelle : ce n’est pas moi qui suis responsable, puisque tout le monde l’est. »

Cette phrase de la regrettée Simone Veil, est malheureusement, plus que jamais, d’actualité. La misère, la haine, le chômage, le réchauffement climatique, …le peu d’auteurs édités ! … Toutes les mauvaises nouvelles sont présentées comme conjoncturelles, structurelles, toujours indépendantes de notre volonté !

Mais l’erreur n’est elle pas là justement ? Dans le fait de ne plus envisager que l’on puisse s’attribuer une part responsabilité dans le destin qui est le nôtre ?

Je comprends le découragement ou le scepticisme de nombre d’auteurs face à leur potentiel succès littéraire, et il est une réalité que le monde de l’édition ne vit pas ses heures de gloire… mais, une fois cela dit, que fait-on ?

La critique constructive

Se plaindre ou critiquer sont des déclencheurs mais ils ne devraient jamais être une fin en soi. Constater que les éditeurs n’ont pas le temps ou l’argent pour faire émerger de nouveaux talents ou que, même en étant édité, on ne parvient pas à vendre ses livres faute de promotion, n’est qu’un premier pas. C’est après avoir fait ce constat que j’ai créé le site booknseries et que je me suis auto-publiée. C’est après avoir fait ce constat que j’ai décidé de créer un service de conseil en communication dédié aux auteurs. Et  je peux vous assurer que tous les écrivains avec qui je travaille aujourd’hui, qu’ils soient édités ou indés, sont des personnes qui, comme moi, ne se sont pas arrêtées à un simple état des lieux.  

La notion de  « possible », c’est ce qui change tout !

Tous les jours, on veut nous faire croire que nous nous n’avons pas le choix. Comme si il n’y avait plus aucune place pour la nouveauté, le rêve, la créativité ! Partir du principe que l’on ne sera jamais lu, ni reconnu, tant que l’édition n’aura pas fait sa révolution, c’est nourrir un immobilisme qui bloque tout changement ! Attendre que ça aille mieux, attendre un miracle, attendre que quelqu’un d’autre fabrique votre succès à votre place, c’est tout simplement refuser l’idée du succès possible !

Je m’entends souvent dire que je suis utopiste. Je ne pense pas l’être. Par contre je vérifie tous les jours que notre destin est lié à celui des autres, dans le bon comme dans le mauvais. Croire en soi, croire au changement possible, croire à un monde littéraire libre et créatif c’est comme répandre un virus salutaire : cela part d’une personne mais cela se transmet aux autres... 

25 Jun 2017

Les gros mots…

En tant qu’auteure, que blogueuse, que penseur, je manie les mots au quotidien, avec passion, avec aisance, avec jeu, avec plaisir … Les mots sortent, pensées organisées , émotions exprimées, opinions réfléchies … ils coulent dans ma bouche et puis, parfois, arrive le gros mot. Celui qui a du mal à être pronnoncé, celui qui attire les foudres, celui qui a des conséquences…

Il est des mots que la société a chargé d’une connotation négative et qu’il est difficile de dire sans les faire suivre d’un « mais » pour en arrondir les angles …

"Vegan", "écologiste", "féministe" … autant de mots diabolisés par ceux qui se sont sentis heurtés par le changement ou la réalité qu’ils impliquent...

J’étais vendredi dernier invitée au festival Causette, un festival bordelais dédié aux femmes et à leurs problématiques,  pour y parler de ma condition de femme entrepreneure.

Après une heure de conférence, une question est tombée : vous considérez vous comme féministe ?

Le « non » fût quasi unanime, ce qui entraina la réaction d’une autre personne surprise par notre réticence à utiliser ce mot alors que, justement, nous étions toutes là pour défendre la condition féminine !

Malgré l’intervention très juste de l'animatrice du débat qui précisa que le terme de féministe impliquait une notion de combat, je n’ai pu que reconnaître à quel point l’emploi de cet adjectif était, pour moi, délicat.

Pourtant je considère le combat des féministes comme nécessaire ! (les insurgés de tous poils ne sont-ils pas les seuls vrais garants de nos droits individuels ?! )
N'est-il dès lors pas dommage, qu’ayant écrit un livre qui parle de la place des hommes et des femmes dans notre société, de la difficulté à être une femme qui «  a réussi » sans devenir un homme... je n’arrive pas à mettre un #feminist à la fin d’un tweet sur mon roman FEMALE , sans craindre d’être cataloguée ? Comme si les gens allaient réduire mon livre à un acte militant, alors qu’il pose simplement des questions qui nous concernent tous !  

Certain sujets dérangent, c’est pourquoi une partie de la société s'empresse de faire des mots qui les portent des caricatures, tentant ainsi d'éliminer les idées qu’ils véhiculent.

Il n’existe pas de mot plus juste que «  feministe » pour décrire la défense des droits des femmes, de même qu’il n’existe pas de mot plus juste qu’ « écologiste »  pour dire que l’on défend la nature.
Pour ou contre, employer le mot juste, n'est ce pas faire le premier pas pour ne pas ignorer une idée et contribuer à ouvrir un vrai débat populaire ? 

Et si vous voulez regarder le débat du festival Causette évoqué ci dessus, il est accessible ici  

   

19 Jun 2017

Être lu : du besoin à la stratégie

Écrire est un acte tellement nourrissant, avant, pendant et après son accomplissement qu’il serait illusoire de nier à quel point il répond à des besoins aussi profonds que vitaux.

Lorsque j’écris, mes mains, mon coeur et mon cerveau répondent à bon nombre d’envies irrépréhensibles : celle de laisser mes sentiments s'exprimer, celle d’explorer l’âme humaine,  celle de partager ma vision du monde, celle d’être comprise, celle d’être reconnue aussi...

Comment dire non à ce genre de besoins ? Impossible, n’est pas !!? 

Par contre, quand il s’agit de les assumer et de mettre en place la stratégie  qui permettra de les assouvir de façon satisfaisante, les choses se compliquent un peu …

Pourquoi tant d’auteurs, une fois leur livre achevé, restent bloqués dans leur communication ? Certainement pas parce que leur besoin d’être lu a disparu… 

Mais si on ne peut pas dire non à ses désirs les plus profonds, on peut dire non aux moyens existants pour les réaliser…

Se mettre en avant, prendre du temps pour sa passion au détriment du reste, dire du bien de soi, aller s’exposer en dédicace, se lancer dans les réseaux sociaux, prendre le risque de la critique, du refus d’un éditeur  …. Là se trouvent les vrais freins à l‘édition.

Mais, comme je le dis souvent sur ce blog et aux auteurs que j’accompagne, il n’y a pas une seule méthode. Il n’y a que celle qui vous corresponde et qui vous aide à répondre à cette envie d’être lu. La personnalité, le temps disponible, les compétences, les priorités, de chacun sont uniques.  Mais cette soif d'écrire et de trouver des lecteurs, elle, est commune à tous les auteurs.  Reste donc simplement de trouver le bon endroit, la bonne personne, la bonne stratégie, celle qui permettra de l’assouvir en douceur et avec plaisir… 

Je suis convaincue que le fait de nier un besoin, loin de le tuer, nourrit une frustration au moins aussi grande. Trouver son propre chemin, trouver la stratégie à laquelle on pourra dire « oui » et qui répondra à son besoin d’être lu, n’est pas là vrai secret pour ne pas avoir de regrets ? 

12 Jun 2017

Marketing des livres ou Communication d’auteur ?

Je suis tombée la semaine dernière sur un article de l’Express qui décrivait certaines méthodes marketing de grandes maisons d’éditions, plus ou moins louables, et visant principalement à maintenir l’intérêt des lecteurs vis à vis d’auteurs phares…

Et Oui. Devenu un bien consommable, le livre est à présent soumis au marketing appliqué à tout autre produit de grande consommation. Pub, interview, couverture attrayante…Et face à ces méthodes de vente, une partie du monde littéraire s’insurge, s’exaspère... Pourtant lire, ce n’est pas comme manger du fast food, c’est bon pour la santé, non ? ! 

Alors pourquoi s’énerver face à  une publicité excessive autour des livres ?

Pourquoi le marketing, appliqué au monde littéraire, devient-il un  gros mot ? 

Les techniques marketing visent  à identifier un «client », un lecteur en l’occurrence,  et à l’adresser au mieux... Rien d’horrible à cela, non ?  Ni de déshonorant, il me semble ! Car un livre dépourvu de toute communication faite autour de son contenu ou de son auteur ne peut tout simplement pas arriver jusqu’à son lecteur !

Alors, sauf à rejeter toute forme de promotion, qu’est ce qui nous pousse à ne pas aimer le marketing fait autour des livres ?

Je crois que ce qui, au fond, agace, c’est le fait que la communication soit presque toujours mise au service des mêmes auteurs «  vaches à lait », ceux qui « marchent ». Le marketing n’a alors plus du tout pour objectif de mettre en avant un nouvel auteur ou un bon livre, mais d'abord de vendre coûte que coûte un auteur « bankable ».

En tant que communicante et conseillère en communication auprès d’auteurs sur le site booknseries.fr , je crois aux effets bénéfiques de la promotion quand ils montrent l’intérêt d’un produit et le font connaître. Mais je ne crois pas qu’une recette marketing suffise à faire d’un livre un succès.
Et si des auteurs comme Marc Levy se vendent, c’est bien sûr grâce au marketing fait autour de leurs livres mais aussi, et surtout, parce que des lecteurs les apprécient, ne l’oublions pas … 

Alors , plutôt que de rejeter le marketing du livre, ne devrait-on pas plutôt cesser de confondre la communication qui explique et sort de l’ombre de nouveaux talents, avec celle qui use de techniques marketing pour tenter de faire du beau avec du mauvais ? 

05 Jun 2017

Écrire pour nourrir son intelligence émotionnelle

Ah les émotions ! Quelle force ! Quelle magie !.. Quelle horreur aussi parfois, quand elles nous font souffrir sans que nous sachions pourquoi et se transforment en peurs. Si un jour j’ai décidé de prendre la plume, c’est parce que j’ai su que le fait de mettre des mots sur mes émotions, d’identifier les situations qui les faisaient naitre, de me mettre à la place de ceux qui réagissaient différemment de moi, me permettrait de grandir et de devenir plus intelligente, non pas intellectuellement, mais émotionnellement.

Car coucher ses émotions sur le papier ce n’est pas forcément s’apitoyer ou clamer bêtement sa joie de vivre,  c’est aussi apprendre à mieux vivre avec ses ressentis… et avec les autres !

Les mots qui expliquent.
La peur ou l’amour par exemple, sont de bien vastes mots qui au fond ne disent rien d’eux. Que cachent ces sentiments? Un millier de choses ! Petites ou grandes, personnelles ou partagées, les émotions qui donnent naissance à la peur ou à l’amour sont multiples et ne peuvent être comprises que dans leur contexte. Raconter une histoire c’est recréer le contexte qui permettra de mettre le doigt sur les détonateurs de ces émotions et de mieux les détecter, afin de les gérer sans se laisser submerger.

L’empathie de l’auteur
Pourquoi deux personnes n’aiment pas de la même façon ou n’ont pas peur des mêmes choses ?Dès lors qu’au travers des différents personnages ou situations, un auteur envisage d’autres points de vues émotionnels que le sien, il ne peut que développer son empathie. Comprendre ce qui est différent n’est il pas le meilleur moyen de mieux vivre avec ses propres émotions et d’améliorer ses relations avec les autres ?

Utiliser ses émotions pour être lu    
Chaque émotion que nous ressentons vient répondre à un besoin assouvi ou à une frustration. Le plus souvent, lorsqu’il n’est pas publié, un auteur se sent médiocre, triste, et la peur d’être rejeté le submerge chaque jour davantage. Mais si au lieu de se tourner vers la peur d’être jugé l’auteur se tournait vers le plaisir et l’envie d’écrire, de partager, d’être lu, reconnu et aimé… alors sa communication s’en trouverait certainement libérée.

Dans un monde pragmatique, de maitrise et de calcul des risques, l’expression des émotions est souvent prise pour une marque de faiblesse, inutile ... Mais la plus grande intelligence, celle qui nous conduira vers plus de tolérance, de paix, d’amour et de réalisation de soi, n’est elle pas celle qui est issue de nos émotions? 

29 May 2017

Écriture et professionnalisme

Vous le savez peut-être, je n’ai pas toujours été l’auteure et la prom’auteure qui s’exprime ici tous les lundis. Et si ma vie précédente, celle de cadre supérieur en entreprise, ne m’a pas toujours permis d’exprimer ma créativité comme je le souhaitais, elle m’a au moins appris une chose qui aujourd’hui m’est très utile, tant dans mon parcours d'entrepreneure, que d’auteure auto-éditée : le professionnalisme.

Rares sont les auteurs qui, au départ, abordent l’écriture sous un angle professionnel, et c’est assez normal. Sauf à présenter son activité au travers d’un livre, l’écriture débute le plus souvent sous la forme d’un loisir, d’une expression artistique sans but précis… 
Mais nous le savons tous, dans toute chose faite sans enjeu il existe un risque : celui de se  laisser trop de temps pour progresser, de laisser la place à une certaine faiblesse entrainant le doute, voire même l’abandon …

Or j’ai le sentiment que cette résignation à un certain amateurisme d’une partie des auteurs indés provient de cette idée fausse selon laquelle il n’existe aucun palier entre celui d’écrivain professionnel et  celui d’écrivain amateur.

« Impossible ! Je ne serai jamais assez doué(e) ! Il y a tellement peu d’élus !  » Voilà le genre de réflexions qui nous passent par la tête dès que nous songeons à éditer nos livres.

Comme si ceux qui parviennent à être édités l’étaient sur la base d’un don venu du ciel !
Comme si les lecteurs ne pouvaient accepter qu’une littérature validée par des prix prestigieux!
Comme si l’art était réservé à une population secrète et inaccessible …

Créer un livre, comme toute activité créative, c’est, avant tout, inventer et prendre un risque !
Alors, bien sûr, le talent est un facteur important de réussite mais, ce qui aidera surtout un auteur à se réaliser, c’est ce mélange de plaisir et de travail portés par l’intime conviction que la réussite est accessible à tous, à condition que l’on s’en donne le temps et les moyens.

Chercher à se perfectionner, investir du temps, de l’énergie, de l’argent pour se former , rencontrer d’autres auteurs, avoir l’avis de professionnels ou créer un beau livre, n’est-ce pas tout simplement croire en soi et continuer à nourrir sa passion ? 

22 May 2017

Écrire pour dédramatiser

J’ai, le week-end dernier, commis deux partages de mon activité d’écrivain.

L’une consistait à me filmer en vous lisant un passage de FEMALE, mon dernier roman auto-publié.
L’autre à partager mon excitation alors que les premières idées autour de ma prochaine histoire commençaient à s’organiser sous mes yeux, dans mon carnet d’écriture.

L’une consistant à prendre une réelle distance par rapport à mon texte en étant capable de prendre plaisir à vous le lire sans timidité, ou peur d’être jugée en tant que personne.
L’autre consistant à plonger dans le cœur de mes sentiments, dans ce que j’ai de plus intime, pour commencer à tisser les émotions qui sous tendront mon prochain roman.

L’une me tournant vers l’extérieur, dans la recherche du partage d’une histoire que j’adore mais qui ne m’appartient plus désormais.
L’autre me poussant à fouiller ma tête et mon cœur à la recherche d’une vérité encore cachée et à peine avouable, même à moi-même. 

La vie d'un auteur a cela de magique qu’elle permet de parcourir ce long chemin qui fait passer de l’intime pressentiment à l’émotion, de l’émotion à l’écriture, de l‘écriture au partage…

Et lorsque l’on a la chance de vivre ce chemin, de pouvoir continuer à parler de ses livres tout en créant d’autres histoires, alors on peut ressentir cet immense cadeau que nous fait l’écriture, celui de nous permettre de réveiller un vaste champ d’émotions enfouies, de les sortir au grand jour, de les libérer pour en  faire un "simple" objet de culture et de divertissement offert aux autres …

Bonnes semaine d'écriture et de lecture à tous ! 

 

15 May 2017

Sur le chemin de l’ Écriture

Je regardé hier une ITW du cinéaste Xavier Dolan et qui, parlant de sa carrière,  disait qu’il avait commencé son métier en essayant d’être quelqu’un d’autre et qu’il avait, petit à petit, trouvé qui il était … Il ajoutait qu’il lui avait fallu plusieurs films pour que ce processus se réalise et que « Mummy » en était un premier aboutissement, ce qui expliquait certainement sa reconnaissance par le milieu du cinéma.

Prendre un modèle puis, peu à peu créer le sien… N’est ce pas le chemin que suit tout artiste ?   

Car si le succès commercial est toujours gratifiant, la défense et la reconnaissance de ce que nous sommes et de la singularité de notre univers me semblent indispensables à la poursuite de la créativité.

Au début…
… J’ai écrit en  ne pensant à rien … Et j'ai terminé le premier jet de " Comme un garçon" . Puis je me suis relue et, là, j’ai commencé à penser à ceux que j’avais admirés, je me suis demandée ce qui se faisait, ce qui ne se faisait pas…  J’ai corrigé, j'ai douté et je ne me suis pas auto-publiée.

Ensuite…
...J’ai écrit mon second roman, "La Bascule". Et là  j’ai eu le sentiment intime que mon écriture était particulière. Que ce que je voulais raconter, j’étais la seule à pouvoir le faire de cette façon là.  Soutenue pas les encouragements de ma correctrice, j’ai édité mes deux premiers romans et me suis auto-publiée… mais j’ai aussi créé booknseries.fr, car la promotion d’auteurs indés en ligne était alors inexistante.

Finalement …

Il m’aura fallu 6 ans et 4 romans pour parvenir à mettre dans le cinquième,  « Female » , la psychologie, le suspense, le style qui me correspondent à 100%.
Six années pour assumer mon univers, ma vision et inventer non seulement des histoires mais aussi mon nouveau métier, celui de prom’auteur au service de la communication des auteurs via mon site booknseries

Et après …
Dans un monde où tout va vite, la patience et la persévérance font, plus que jamais, la différence.
L’écriture m’apparaît comme une démarche globale qui ne peut exclure l’homme (en l’occurrence la femme :) qui tient le crayon, ni le temps nécessaire à sa réalisation, en tant qu’artiste et créateur au sens large … Un temps qui peut durer toute une vie…  

08 May 2017

Écrire ce n’est pas savoir, c’est chercher à comprendre…

Je suis une auteure qui aime la psychologie. J’aime réfléchir au monde qui m’entoure, observer la nature humaine. Mon écriture cherche à divertir bien sûr mais elle cherche aussi toujours à questionner sur la façon dont les hommes et les femmes parviennent à traverser ce parcours toujours complexe qu’est la vie...

Mais une chose est certaine, si mes histoires cherchent à remuer, elles ne sont jamais là pour dire une seule vérité. Parce qu’à mon sens, l’écriture n’est pas là pour donner un avis, ni pour rassurer une partie de l’opinion. Elle est là pour ouvrir une discussion, pour tenter d’élargir un point de vue sur un sujet et contribuer à une réflexion commune qui dépasse son auteur.

En abordant dans « Female » le thème du féminisme, je n’ai jamais cherché à m’attirer la sympathie de telle ou telle partie de la population féminine… ou masculine. J’ai simplement voulu questionner le monde, sur ce qui fait que nous appartenons à tel ou tel genre, sur le besoin que notre société a de classer les personnes dans des communautés toujours plus nombreuses, sur la part de responsabilité de chacun dans la réalisation de son bonheur, quelle que soit la société dans laquelle il vit...

Female, est une fiction, un vrai suspense mais aussi un livre qui, je l'espère,  ouvre une réflexion et une discussion sur des sujets qui sont loin d’être aussi unanimes ou aussi simples que l'on voudrait bien nous le faire croire... 

Je terminerai cet article en vous avouant que je l’ai écrit 2 jours avant le deuxième tour des élections et que c’est en constatant la facilité avec laquelle certaines personnes, publiques ou privées, à la télévision à la radio ou sur les réseaux sociaux, pouvaient se culpabiliser, s’insulter, sans même chercher à échanger ou à argumenter sur le fond, que je me suis rappelée à quel point, à mon modeste niveau d’écrivain, mon ambition était aussi de réveiller les esprits, de les éclairer si possible, mais surtout pas de les juger ni de décider à leur place.
S'informer, discuter et se respecter les uns les autres... n'est ce pas là l'un des grands enjeux pour notre liberté individuelle et pour l'avenir de notre société ? 
 

 

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