L’Art, au delà des frontières.
La Frontière. Une notion que notre société nourrit chaque jour un peu plus, à force de murs de barbelés, de silences ou d’incompréhensions.
C’est en assistant à une conférence sur les frontières de l’art que l’idée m’est venue de rédiger cet article et de me demander si, face à la notion de frontière, souvent perçue comme un fossé se creusant inexorablement entre les hommes, l’art ne devait pas être un moyen de fédérer, de réfléchir, de créer ensemble.
La mondialisation, l’accès à internet, le mélange des cultures, nourrissent l’art d’une diversité qui n’a jamais été aussi grande.
Être artiste et se faire connaître n’a jamais été aussi accessible. Voyager virtuellement ou réellement pour faire partager sa vision ou découvrir de nouveaux talents venus de l’autre bout du monde est devenu possible ! Les moyens de publication, d’édition se sont eux aussi démocratisés, grâce à l’autoédition. La société dans la quelle nous vivons a besoin de créer des choses nouvelles et a de nombreux outils pour le faire. C'est une société où chacun peut nourrir une idée, en faire de l’art et la faire voyager au delà des frontières, sans voir à passer pas l’intermédiaire de professionnels ou de corporations.
Et même si tout le monde n’a pas le même talent, ce qui importe au fond, c‘est que l’art continue à vivre et à circuler, non ?
Alors pourquoi l’art n’est-il pas encore intégré comme étant un bien commun de culture et de création ? Pourquoi tout le monde ne se sent-il pas en droit de produire ou d’apprécier l’art ?
Peut être est-ce parce que notre éducation nationale, en réduisant les arts à deux heures de pipeau et d’aquarelle, a fait de l’art un objet culturel normé et réservé à une élite ? Peut-être est-ce parce que les représentants (trop peu) médiatisés du milieu artistique semblent venir d’une autre planète, ou bien être particulièrement inaccessibles.
Accéder à l’art, c’est accéder à des idées nouvelles, c’est nourrir autrement sa pensée créative. C'est changer le monde individuellement et collectivement. Alors pourquoi ne pas utiliser ce moyen de locomotion extraordinaire pour aller au delà des frontières sociales, géographiques, politiques ?
C’est cette volonté qui m’a animée lorsque j’ai fondé Booknseries : faire en sorte que la littérature reste diversifiée et accessible à tous. Je sais que nombreux sont ceux qui partagent cette idée. Je les invite à commenter cet article... ou à venir en discuter avec moi le 11 Décembre à Bordeaux, à la Causerie des Chartrons lors de notre soirée Booknseries, une soirée littéraire et décontractée entre auteurs et lecteurs de tous horizons (tous les détails ici )