À l’aube d’un sixième roman
Je l’annonçai samedi sur ma page facebook, après plusieurs relectures -réécritures (qui ne seront pas les dernières !) j’ai ce week-end, pour la première fois, mis mon roman dans d’autres mains que les miennes : celles de mes bêta-lecteurs, de mon illustrateur, et de ma correctrice.
Or je dois dire qu’en dehors du côté indispensable de la démarche pour parfaire le livre, cette avant-première laisse l’auteure que je suis dans une forme d’attente assez particulière et, pour une fois, dans une forme de sérénité.
Serait-ce la maturité ? :)
De ma correctrice, un peu comme d’une éditrice, j’attends qu’elle ôte les fautes oubliées, affûte encore mon style et le rythme du livre, me donne un avis de lectrice aguerrie sur les thèmes abordés dans mon roman.
De mon illustrateur, j’attends qu’il fasse émerger, au travers de sa plume, l’image qui reflètera le mieux l’esprit de ces 250 pages. Il me connaît par cœur et j’ai une confiance absolue en sa vision et son talent.
De tous, et surtout de mes bêta-lecteurs, j’attends un retour plus spontané, émotionnel. Sorte de lecteurs idéaux, tous sensibles à mon écriture, ils ont aussi chacun leur personnalité et une vision différente de la vie. Il est dès lors très intéressant pour moi de voir ce qui les a particulièrement touchés. De voir s’ils ont lu entre les lignes et si, en quelques sortes, j’ai fait mouche !
Mais, quoi qu’il arrive, et face à ce mystère qui me pousse à écrire encore et encore des histoires, j’accueille la sortie de ce sixième roman avec calme. Je ne cherche plus, désormais, à savoir si ce que j’écris pourrait déplaire. Je cherche d’abord à aller plus loin dans mon écriture et à être certaine, avant tout, que ce que je dis, me touche, moi. À un ami qui me demandait récemment comment j’allais pitcher mon prochain livre, j’ai répondu en plaisantant : je dirai que c’est du « Laure Lapègue » ! Attention ! Il n’y avait là rien de prétentieux ! Juste un certain réalisme. Je le dis à chaque auteur que je conseille dans sa communication, un écrivain, quoi qu’il raconte, est unique. Dès qu’il a compris cela, il peut enfin libérer son écriture du regard des autres et aller rencontrer son public en toute sérénité, sans attendre autre chose que de partager ce qu’il a au fond du cœur et des tripes ...