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17 Jul 2017

Miroir, miroir, dis moi qui est le meilleur auteur …

Le meilleur, le plus lu, le plus vendu, le numéro 1... Voilà un côté moins plaisant de l’auto-promotion qu’implique l’auto-édition : la compétition que se livrent les auteurs, notamment sur la toile.

Les systèmes de ranking proposés par Amazon, les commentaires, les likes, le nombre de ventes… L’auteur indé, de façon assez légitime, se raccroche aux chiffres censés crédibiliser son talent… trop parfois …
Face à ses objectifs de vente, l’artiste se transforme en commercial : il  s’agace, stresse, devient addict aux statistiques, regarde la concurrence,  remettant parfois même en cause la légitimité du succès du voisin…

Alors OK, nous sommes tous là pour être lus et personne ne crache sur le succès.
Mais à qui profite finalement cette compétition ? 

L’auteur n’est pas un loup pour l’auteur  
En matière de littérature auto-éditée, comme dans de nombreux autres domaines, on tend à nous faire croire que le succès ne peut s’obtenir qu’au dépends d’un autre, au mieux en le dépassant, au pire en l’écrasant. Dans le cadre d’une entreprise ayant pour carotte le salaire et pour arme la hiérarchie, on pourrait être tenté d’y croire … Mais dans le cadre de l’entreprenariat individuel, qui plus est dans le domaine artistique, croyez-vous qu’il soit sain de laisser des machines décider par un système de classement informatisé qui aura droit au succès ?

Je ne crois pas. Ou alors, cela reviendrait à dire que la littérature à succès, même indépendante, aurait vocation à devenir un algorithme dont lecteurs et auteurs seront les otages … Pas très réjouissant..!

L’auteur veut simplement rencontrer son lecteur.
Tout comme l’écriture est personnelle, la façon dont on souhaite rencontrer son lecteur peut l’être. Bien sûr,  il existe des outils, des techniques, surtout sur internet. Mais, comme je le dis toujours aux auteurs que j’accompagne dans le cadre de mon service de conseil en communication, ce ne sont que des moyens, pas une fin en soi. À chacun à mettre en place  le mode de promotion qui lui convient le mieux, de façon à garder au sein de cette démarche un maximum de plaisir et de positivisme.

Le sens que l’on donne aux choses que l’on accomplit, n’est pas universel, il est propre à chacun. Dès lors, je suis convaincue que c’est en respectant le sens et les valeurs que l’on met dans son écriture que l’on a le plus de chances de rencontrer ses lecteurs.
Et la question n’est alors plus de savoir si l’on est meilleur que l’autre mais si l’on a donné le meilleur de soi-même…