Questions-Réponses

#1

Parlons d’abord de Mea culpa. Pouvez-vous le résumer en quelques phrases ? 

Mea Culpa est l’histoire de Lisa, une sicilienne expatriée en France qui, du jour au lendemain, est obligée de tout quitter pour fuir le passé qui revient soudainement frapper à sa porte sous forme de messages anonymes. Paul, flic séducteur à la vie compliquée et aux origines calabraises, tombe sur son dossier  de disparition et décide de se lancer à sa recherche. C’est durant cette fuite aux allures de road trip, que Lisa va d’abord faire seule, puis avec Paul, que ces deux caractères tourmentés vont se découvrir, dévoiler leurs personnalités, réaliser quel poids la culpabilité a dans leurs vies et tenter d’y faire face. 

#2

Quelle a été votre source d’inspiration, l’évènement qui vous a poussé à écrire ce livre ?

 

Le déclencheur a été un voyage en Sicile. Dès les premières heures à Palerme, je suis tombée sous le charme d’un décor, autant que d’un état d’esprit ; une atmosphère dont j’ai immédiatement su qu’elle se retrouverait dans mon prochain livre . J’avais aussi, au même moment, une très grande envie de «  tout envoyer balader » et de partir sur les routes, d’où l’idée d’un road trip … 

#3

Une bonne raison de lire Mea culpa ?

C’est un vrai suspense, qui vous embarque dès les premières pages et dont la fin vous surprendra. C’est un polar où l’action, omniprésente,  se mêle à une plongée dans les méandres de l’âme humaine, avec tout ce qu’elle peut avoir d’effrayant, de touchant et de perturbant. Les personnages de Mea Culpa, autant que son rythme, ne pourront pas vous laisser indifférents. 

#4

Pourquoi avez-vous choisi l’autoédition ? Avez-vous déjà publié par ailleurs chez un éditeur ? 

Je n’ai jamais été publiée chez un éditeur tout simplement parce que je n’ai jamais essayé de l’être. Et ce , moins par conviction, que par sens du réalisme. J’ai tout de suite été très consciente des chances infimes que j’avais d’avoir une réponse positive ( voire une réponse tout court ) de la part des éditeurs classiques. Je n’ai donc pas voulu prioriser cette piste alors que des moyens plus actuels et accessibles étaient à ma portée. Consciente que, de toutes les façons, je devais être le premier acteur de mon potentiel succès, j’ai tout de suite regardé les possibilités que m’offraient l’autoédition pour me faire connaître. J’ai aussi créé mon propre site, booknseries.fr, pour contribuer à aider d’autres auteurs autoédites à faire leur promotion. 

#5

Parlons de vous : depuis quand écrivez-vous ? Comment vous est venue l’envie d’écrire ? 

J’ai toujours aimé lire et écrire, raconter des histoires . Mais l’envie d’écrire un livre s’est précisée durant mon adolescence ; j’ai alors écrit une nouvelle (que j’ai conservé d’ailleurs !) et qui, 20 ans plus tard est devenue, sans que je m’en aperçoive, la source de mon premier roman. Je pense que, chez moi, le passage à l’acte nécessitait une certaine maturité et une certaine assurance. Il y a 4 ans, j’ai su qu’une histoire montait en moi. J’ai acheté un cahier et j’ai commencé à écrire. Six mois plus tard, j’avais terminé le premier jet d’un roman avec, déjà en tête, l’idée du suivant. C’est là que j’ai su que l’écriture ne me lâcherait plus. 

#6

Avez-vous des rituels d’écriture ? Comment cherchez-vous l’inspiration pour vos livres ? 

Mes livres ont tous pour moteur la complexité de l’être humain et la façon dont il gère les relations  avec ses semblables au sein d’un monde formaté par des valeurs qui ne lui appartiennent pas toujours. S’affirmer, gérer son passé, se battre pour devenir ou ne pas arriver à devenir qui l’on est réellement, choisir de lutter ou d’adhérer à son environnement, sont des questions qui imprègnent chacun de mes romans. Mais les sujets et les histoires sont à chaque fois très différents. Un lieu, un voyage, une musique, une anecdote, un film,  une personne rencontrée, viennent ensuite se cristalliser autour du roman que je décide d’écrire. Quant à mon rituel d’écriture, il est assez simple : un endroit tranquille , où je ne serai pas dérangée, où je me sens bien (la plupart  du temps mon bureau, que j’ai décoré à mon image). Une bonne playlist, adaptée à mon humeur ou à ce que je dois écrire . Et du temps devant moi (au moins deux heures). J’aime beaucoup écrire la nuit : je me sens alors nourrie d’un sentiment mêlé de calme et de solitude, très porteur de créativité . 

#7

Quels sont vos auteurs favoris, ceux qui vous inspirent ou que vous considérez comme vos modèles ? 

Pour l’écriture, j’ai  deux types de sources d’inspiration, assez différents, mais qui ont un point commun : embarquer le lecteur. Quant à l’introspection et à la description des émotions, je dirais sans hésiter que Delphine de Vigan est l’un de mes modèles. Elle parvient, dans chacun de ses livres, à retranscrire les ressentis, sans jamais tomber dans le cliché. Ce qu’elle écrit est toujours saisissant de justesse, percutant et souvent dérangeant. Je ne crois pas en une écriture consensuelle. Pour émouvoir, il faut savoir quels sont ses moteurs émotionnels, ses valeurs et y être fidèle en écriture. C’est là que le lecteur est touché. Qu’il aime ou qu’il n’aime pas. Quant à mon goût pour le suspense, le polar et l’action, je citerais Pierre Lemaitre. Cet auteur a pour moi un talent rare d’accélération et un sens du suspense qui font que l’ont peut « avaler » des dizaines de pages, sans s’en rendre compte.  Bien sûr ces auteurs ne sont pas les seuls à m’inspirer ( Benacquista, entre autres, fait aussi partie de ma top liste), mais ils sont assez révélateurs de ce que j’essaie de faire de mon écriture : du roman à suspense introspectif . 

#8

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui rêve d’écrire un livre mais n’a jamais osé se lancer ? 

De caler le cadre de son histoire et d’aller jusqu’au bout de son premier jet, sans se poser d’autres questions que celles de l’intérêt du lecteur et du message que l’on veut faire passer, au delà de l’histoire.  Est ce que je crois en ce que j’écris ? Est ce que mon histoire tient la route ( c’est à dire, a t-elle, dans les grandes lignes, des personnages principaux, un début, des rebondissements et une fin). Que raconte t-elle (quel en est le pitch)? Si on parvient à répondre à ces questions, il faut commencer à écrire.  Et si on pressent déjà, à ce stade, des blocages ou des incohérences, ne pas hésiter à  prendre conseil ou à rejoindre des cours pour dépasser ce cap. Le plus dur est d’arriver à faire ce premier jet, il ne faut donc pas y mettre trop de contraintes, mais le cadrer, pour être certain de le terminer. Les corrections, améliorations, optimisations du texte ou de l’histoire, viendront avec la relecture.    

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